Brésil : Journées mondiales de la Jeunesse à Rio

Premier voyage à l'étranger pour le pape François attendu demain dans le plus grand pays catholique du monde, pour les Journées mondiales de la jeunesse, à Rio (Brésil). 1,5 million de fidèles du monde entier sont attendus. Des jeunes de Seine-Saint-Denis ont fait le déplacement.

A Rio, les favelas font partie intégrante de la carte postale. Mais ça n'enlève rien à la misère, comme ici aux Trois-terrains. Aude et Myriam viennent de Seine-Saint-Denis. Aujourd'hui, elles sont volontaires dans la crèche de la favela. Pour les accueillir, les enfants ont mis leurs plus beaux habits. Leur arrivée est une fête pour tous.

Ce sont deux amies des JMJ, elles sont venues nous voir.

Aude et Myriam vont animer une après-midi de danse et de chant. Pourtant si ces enfants sont là, c'est que chez eux, ils n'ont même pas le minimum vital.

Ils n'ont quasiment rien, là, ça leur permet d'avoir des repas dans la journée.

Les repas, c'est Cornelia qui les cuisine chez elle. A 72 ans, elle s'occupe des enfants bénévolement.

On n'a pas de place pour les faire dormir alors on leur met un matelas. Il y en a dont les mères sont mortes, en prison, les pères ont disparu.

La fête masque la violence. Les volontaires françaises ont interdiction de s'éloigner de la maison. Si cette crèche est indispensable au quartier, c'est que les familles de ces enfants sont laminées par la violence, la drogue et la misère. A Rio, on considère qu'un habitant sur quatre, 4 millions d'habitants vivent dans ces conditions. Dans la favela de Cornelia, régulièrement sur les murs, il est rappelé que la police n'est pas la bienvenue. Elle nous conduit chez la grand-mère de deux de ses pensionnaires, le visage rongé par l'alcool et la drogue. Il y a l'eau et l'électricité mais pas de superflu dans la maison. Le lit sert à ranger la vaiselle. La vieille femme est très loin des Journées mondiales de la jeunesse et du pape François.

Ca, c'est mon fils, il est mort et m'a laissé un petit-fils. Il se droguait.

Comment il s'appelle le pape maintenant.

Ah, Francois.

Si la renommée du pape n'est pas encore dans les favelas de Rio, François va aussi aller à la rencontre des exclus, lors d'une visite dans l'une des 1.000 favelas que compte la ville.