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Bréhat : sur l'île avec un artisan-verrier

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Article rédigé par franceinfo
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Un joli confetti préservé, sans voiture sur place. Entre végétation et granit rose, les paysages sont somptueux. C'est un des 200 habitants, un maître-verrier, qui nous sert de guide.

Yves nous montre son lieu préféré de l'île. Enfant il venait souvent à Bréhat pique-niquer la journée, comme tous les touristes. Mais un jour il a décidé de rester.

J'étais frustré de ne pas voir la mer de là où j'étais, à Rennes. J'ai cherche une maison avec vue sur mer sur l'île.

Il y a 15 ans, Yves achète ce fort abandonné. Il se lance dans la verrerie. Au début, une fabrique de souvenirs, aujourd'hui une entreprise de 12 salariés spécialisés dans le luxe.

Ce qu'on fait n'est pas vendu sur l'île. Beaucoup de choses est vendu sur la boutique. Mais on exporte beaucoup et dans le monde entier. En fait l'export commence pour nous dès qu'on quitte l'île.

A midi, c'est le moment des livraisons. L'île fait 3 km mais les routes sont étroites et les piétons nombreux. A Brehat, seuls 3 habitants ont un véhicule. Yves a ce privilège.

Le terme privilège peut être employé mais c'est une nécessité. On pourrait pas travailler autrement. L'île est plus accueillante à cette époque que l'hiver.

Au coeur de l'île, au milieu des milliers de touristes, il est difficile de remarquer les 200 Bréhatins.

Ils sont très chaleureux mais se lient pas facilement. Moi ça fait 15 ans que j'ai ouvert cette verrerie, beaucoup qui me disaient pas bonjour me tutoient maintenant. Les choses se font comme partout mais on a peur de l'envahisseur et on se méfie. On est en phase avec la nature, la mer. Si on a choisi d'habiter ici, il faut en accepter les contraintes.

A 69 ans, Yves veut continuer à vivre ici. Il accepte la solitude, les tempêtes, les touristes. Le prix a payer pour son petit bout de paradis.

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