900 tonnes de déchets se sont accumulées sur les trottoirs des 2e, 15e et 16e arrondissements de Marseille (Bouches-du-Rhône). Voilà 13 jours que les éboueurs de la société Derichebourg sont en grève. La situation est telle que certains habitants excédés brûlent des poubelles, ou font appel à des sociétés privées de ramassage d’ordures. "Il y en avait 1,50 mètre jusqu’au portail, on ne pouvait plus sortir en voiture", explique un riverain.Les grévistes risquent 10 000 euros d’amendeLes éboueurs réclament la démission de deux managers aux méthodes trop autoritaires. Trois ans que ça dure, et ils veulent que les choses changent. "Il y a trop de harcèlement, il y a eu des licenciements, on vient le matin avec la boule au ventre au travail. Si la direction change, on reprend le travail de suite, en 72 heures la ville est nettoyée", explique un éboueur sur le piquet de grève.Un arrêté municipal a été pris pour réquisitionner les salariés. Mais les 220 grévistes refusent de reprendre le travail dans ces conditions, et sont prêts à aller jusqu’au bout, quitte à risquer 10 000 euros d’amende et six mois de prison pour refus de réquisition.