Marseille : pour faire face à la grève des éboueurs, des habitants louent, à leurs frais, une benne à ordure
Depuis une semaine, leurs déchets ne sont plus ramassés. Pour y remédier, des habitants des arrondissements touchés par la grève des éboueurs à Marseille ont décidé de louer, à leurs frais, une benne à ordure.
Des habitants des quartiers Nord de Marseille ont loué, jeudi 24 décembre, une benne à ordures pour faire face à la grève des éboueurs qui touche les 2e, 15e et 16 arrondissements depuis une semaine, rapporte vendredi 25 décembre France Bleu Provence.
Le conseil syndical de la copropriété de la Méditerranée, dans le 15e arrondissement, a fait appel à une entreprise privée pour louer une benne. Pendant trois heures, une dizaine d'habitants sont venus y charger bénévolement des centaines de kilos d'ordures. Le coût de l'opération est à la charge des propriétaires.
"On a pris des pelles, des balais, des gants, des masques et on s'est mis au boulot pour tout mettre dans la benne", a expliqué à France Bleu Provence Laurent, propriétaire depuis huit ans d'un appartement dans la résidence. "Le problème c'est qu'on paie des taxes foncières et compagnie", rappelle Kamel, un autre propriétaire. Il évoque le coût, "normalement pris en compte par la ville. Tout est payé. Donc je ne comprends pas qu'on doive sortir encore des sous de notre poche, au moment des fêtes de Noël".
La Métropole annonce avoir saisi le préfet des Bouches-du-Rhône
Les éboueurs grévistes de l'entreprise Polyceo, filiale du groupe Derichebourg, demandent la mutation du directeur local du site marseillais et de son adjoint qu'ils accusent de "gouverner par la peur".
Plus de 550 tonnes de déchets n'ont pas été collectées dans les arrondissements concernés, selon la Métropole Aix-Marseille-Provence.
"Afin de garantir la salubrité publique dans les rues de la ville", la Métropole indiquait mercredi avoir "saisi le préfet des Bouches-du-Rhône afin de réquisitionner l’entreprise Derichebourg qui manque à ses obligations contractuelles. Les Marseillais n'ont pas à être pris en otage de cette situation".
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