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Boko Haram : une négociation possible ?

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Article rédigé par franceinfo
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Le Nigeria se dit prêt à dialoguer avec Boko Haram pour libérer les lycéennes. En France, artistes, chanteuses, politiques, des femmes célèbres se mobilisent pour les jeunes filles.

Deux anciennes Premières dames, Carla Burni et Valérie Trierweiller, en solidarité avec les lycéennes nigérianes.

Elles servent comme armes de guerre, armes de chantage. Ce n'est pas tolérable.

Elles sont toutes unies par un même mot d'ordre: "rendez-nous nos filles". Valérie Pécresse, Inès de La Fressange, N. Kosciusko-Morizet, Elsa Zylberstein ou encore Jane Birkin.

Un cri du coeur des femmes du monde entier devant l'inacceptable.

Cela peut aider, il faut être là.

Je pense aux gens qui sont sur place. On ne les oublie pas. Cela leur donne la force pour se battre.

L'écho de la mobilisation est arrivé jusqu'à Abuja, au Nigeria. L'une de nos équipes s'y est rendue ce matin.

Je suis contente que le monde entier soit contre ces gens qui kidnappent nos filles.

Si le monde a des solutions à nous offrir, on les acceptera, nous sommes dénumis.

A l'initiative de François Hollande se tiendra samedi a Paris un sommet international pour coordonner la lutte contre Boko Haram.

Le Nigeria se dit prêt à discuter avec la secte islamiste. Bonsoir Etienne Leenhardt. Peut-on vraiment négocier avec Boko Haram.

Etienne Leenhardt : Jusqu'ici, chaque fois que des groupes liés à Boko Haram ont pris des otages, il n'y a pas eu de négociation et tout s'est fini dans un bain de sang. En 2011, on a tenté de libérer ces hommes, un Britannique, un Italien. Ils ont été exécutés par leurs ravisseurs. Sept autres étrangers ont été exécutés en 2013. C'est une guerre sans merci entre Boko Haram et l'armée nigériane dans le nord du pays. Des centaines de morts. Du coup, l'armée ne négocie pas et utilise la manière forte. La famille Moulin-Fournier, enlevée en 2013, a été libérée après une médiation du Cameroun. Les services français craignaient qu'une opération militaire du Nigeria se termine mal.

David Pujadas : Pourquoi, cette fois, y a-t-il un espoir.

Etienne Leenhardt : A cause de l'émotion internationale, le Nigeria ne peut lancer qui mettrait en danger la vie de 223 filles. Il annonce donc, pour la première fois, qu'il veut négocier. Mais il faut encore que le leader de Boko Haram, un homme dangereux et provocateur, accepte cette proposition.

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