Bijoutier braqué : témoignage
Quel sera le sortjudiciaire réservé au bijoutier? Voici l'exemple d'un autre joaillier qui avait lui aussi tue un braqueur. La légitime défense avait été retenue et il avait obtenu un non-lieu.
C'était il y a 27 ans mais il se souvient de chaque détail Un matin d'avril 1986, deux braqueurs entrent dans la bijouterie de Gilbert Lori.
Ils étaient cagoulés, ça va très vite. Il est entré, il m'a dit de ne pas faire le con et il a tiré. La balle est passée à quelques centimètres de mon visage. Je me suis laissé tomber, il a fait le tour de ma banque. J'ai attrapé mon arme et quand je l'ai vu, j'ai tiré.
Légitime défense dans la banlieue lyonnaise. Un bijoutier qui était cambriolé par deux malfaiteurs a tiré. Il a abattu un de ses agresseurs. On pense à sauver sa peau.
L'etat de légitime défense est reconnue. Vous pensez qu'il méritait? Juste après le drame, le bijoutier, répondait aux médias. Mais il n'en est pas sorti indemne.
La scène traumatise et on ne peut pas être insensible au fait d'avoir été obligé de tirer. J'ai quand même tiré sur quelqu'un. Il y a des nuits où je gémissais. Je cauchemardais. Je revivais 100 fois cette scène.
Il reprend le travail. 25 ans plus tard, en 2011, il est a nouveau victime d'un braquage. Deux hommes armés seraient entrés dans la bijouterie et l'auraient mis en joue.
Mon instinct de vie a été encore plus fort. Vu ce que j'avais vécu avant. J'ai tout de suite attrapé mon arme etj'ai tiré. Avant qu'ils tirent. Je regrette d'avoir tiré, mais je pouvais pas faire autrement.
L'un des braqueurs reçoit plusieurs balles. Cette fois, la légitime défense n'est pas retenue. Gilbert est mis en examen pour violence avec arme. Son procès est prévu l'an prochain. Aujourd'hui retraité, il encourt de la prison ferme.
En ce cas précis, la légitime défense avait été retenue. Cela ne devrait pas être le cas cette fois.
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