Béziers : université de la seconde chance
Une rentrée universitaire qui fait grincer des dents. Faut-il vraiment parler d'une université ? C'est un établissement portugais qui a ouvert ses portes à Beziers. Il accueille 80 étudiants en dentaire ou en kiné. Ils vont échapper de cette manière au numerus clausus, ce quota de diplômés qui restreint chaque année le nombre de professionnels. Quota imposé dans les universités françaises. Celle-ci est portugaise et entièrement privée. Il en coûte à chacun de ces étudiants 10.000 euros.
Ces jeunes touchent du doigt leur rêve, devenir peut-être kinésithérapeute mais sans passer par une école classique.
Exercer un métier qui nous tient à coeur est une chance.
Il faut un concours dans une école classique. Ici, on a la chance de ne pas en avoir.
C'est ce qui vous a motivé.
Moi, oui.
A 9 400 euros l'année, la sélection se fait sur dossier. Les enseignants sont tous des professionnels reconnus.
Le concours n'est pas le plus important, c'est le contenu des études qui l'est. Le concours est un mode de sélection. C'est un enseignement de qualité qui fera de bons professionnels.
Pour devenir kiné, ces étudiants pourraient intégrer des écoles privées belges ou espagnoles. Béziers, comme Toulon, propose un cursus franco portuguais. C'est une enclave privée sur le sol français mal accueillie par une partie de la profession. L'école promet une équivalence européenne qui permet d'exercer en France.
Des familles n'ont pas les moyens d'investir 10 000 euros par an sur 5 ans. Il faut savoir rapidement si leurs enfants vont avoir un diplôme valable.
Nous sommes dans la légalité. J'ai eu l'assurance que ce que nous faisons est légale.
Le diplôme sera reconnu ici.
Oui, bien sûr.
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