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Grand oral du Bac : "Vive inquiétude" du SNPDEN Unsa sur le "désordre apparent" qui peut être généré par des "erreurs" d'organisation

Bruno Bobkiewicz, le secrétaire général de ce syndicat, s'est inquiété sur franceinfo des convocation qui "arrivent bien plus tardivement qu'elles n'auraient dû". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une lycéenne planche sur le sujet de philosophie au bac, le 17 juin 2021.  (KETTY BEYONDAS / MAXPPP)

Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Berlioz de Vincennes, secrétaire général du SNPDEN Unsa, le syndicat des personnels de direction de l'Education nationale, a souligné vendredi 18 juin sur franceinfo la "vive inquiétude" du personnel de direction devant le "désordre apparent" pour l'organisation des épreuves du grand oral du baccalauréat qui a lieu lundi. Certains enseignants n'ont toujours pas reçu de convocations ou des erreurs d'affectation ont été pointées. Parmi les mauvais élèves, l'académie de "Reims et Montpellier qui n'ont envoyé des convocations qu'hier pour lundi", a-t-il expliqué.

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franceinfo : Des enseignants n'ont toujours pas reçu leur convocation ?

Bruno Bobkiewicz : Elles arrivent bien plus tardivement qu'elles n'auraient dû, ce qui génère effectivement à la fois des inquiétudes, des difficultés pour les enseignants qui étaient en attente de ces convocations, mais aussi pour les organisateurs du grand oral que sont les personnels de direction que je représente, qui sans les noms des enseignants qui encadrent ce grand oral, sont en difficulté pour leur organisation.

Quelles conséquences pour le grand oral du Bac ?

Pour les élèves, il n'y a pas d'impact. Les élèves ont reçu leur convocation et ils savent à quel endroit ils sont attendus et à quelle heure. Tout est sous contrôle. Ce qui est plus compliqué, c'est du côté des enseignants qui, effectivement, soit n'ont pas encore reçu leur convocation pour une potentielle deuxième vague de convocation, soit l'ont reçue tardivement. Et donc, c'est très peu de temps pour organiser ces jurys puisqu’un élève est face à deux personnes. On a identifié quelques erreurs objectivement. Des académies ont fait cela parfaitement. Je pense à Amiens qui depuis longtemps de toute évidence a anticipé. Et puis, on a des retards de convocation. Reims et Montpellier n'ont envoyé des convocations qu'hier pour lundi. Le délai est extrêmement court. Et puis, on a identifié des erreurs en Île-de-France, par exemple, où des enseignants sont convoqués pour des oraux de rattrapage alors qu'ils ne peuvent pas être choisis comme discipline d'oral de rattrapage. On espère que tout cela est en train de se réguler, mais il y a une vive inquiétude sur le désordre apparent que ça peut générer d'un côté auprès des enseignants et des personnels de direction, évidemment.

Comment expliquer ces retards ?

C'est compliqué à justifier objectivement. On est sur une épreuve qui est connue depuis des mois. On connaît le format et les règles d'organisation. Oui, c'est une nouvelle épreuve, mais cette épreuve ne sort pas du chapeau. Donc, c'est compliqué à comprendre pourquoi, dans certaines académies, il y a autant de retard. Est-ce que c'est l'effet potentiellement télétravail ou indisponibilité d'un certain nombre de personnels administratifs dans certains services? Peut-être, mais en tout cas, cela a un impact très direct maintenant. On a alerté le ministère des difficultés.

L'épreuve de philosophie a eu lieu jeudi. Les correcteurs vont devoir corriger sur des copies numérisées et non pas des copies papier. Y a-t-il un risque de grève des correcteurs ?

D'abord, une première difficulté, c'est que l'application qui nous permet de scanner les copies à ce stade est très lente et des collègues ont quitté les bureaux hier soir très tard, pour aller jusqu'au bout de cet exercice qui consiste à scanner les copies. Il y a un vif mécontentement des personnels de direction depuis hier parce que l'application, malheureusement comme d'habitude, n'est pas au rendez-vous. Donc, c'est très, très long. Le deuxième risque, effectivement, c'est qu'un certain nombre de professeurs qui ne sont pas habitués à cet outil, qui ne le connaissent pas, qui consiste à corriger les copies sur une application, décident de ne pas le faire parce qu'ils sont contre. C'est effectivement un risque non négligeable. De fait, cela va faire reporter les copies auprès des autres.

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