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Grand oral du bac : "Il ne peut pas se tenir, vu les conditions dans lesquelles il a été préparé", estime Sophie Vénétitay du Snes-FSU

L'épreuve "doit être neutralisée", affirme sur franceinfo la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, alors que le ministre de l'Education s'est dit contre "un contrôle continu intégral", malgré les demandes des organisations de lycéens.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deux lycéens dans la cour du lycée Jules Verne, le 7 juillet 2020 à Nantes. (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

"Le grand oral" du baccalauréat "doit être neutralisé", a affirmé lundi 3 mai sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants des collèges et lycées, alors que Jean-Michel Blanquer s'est dit ouvert à un aménagement de l'organisation de ce grand oral, afin de tenir compte des conditions difficiles de préparation de l'épreuve en cette année scolaire perturbée par l'épidémie de Covid-19.

"Il ne peut pas se tenir vu les conditions dans lesquelles il a été préparé, en l'occurrence dans lesquelles il n'a pas été préparé, estime Sophie Vénétitay.

"Si le ministre commence à ouvrir la porte à d'éventuels aménagements, il faut aller plus loin, il faut ouvrir la porte en grand, avoir de réelles discussions sur les aménagements des examens et sur le bac 2021."

Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU

à franceinfo

Pour la secrétaire générale du Snes-FSU, le ministre de l'Education nationale "entend enfin que cette épreuve n'a pas pu se préparer comme il fallait tout au long de cette année". Elle note "qu'il semble juste de laisser la porte ouverte à quelques aménagements" en laissant l'élève venir à l'épreuve "avec un document qui précise que tel ou tel point du programme ont été vus".

Mais Sophie Vénétitay souligne que "préparer l'oral est un exercice oral" et que "la façon dont on va s'exprimer à l'oral, cela n'a pas forcément été vu de la même manière partout". Pour le Snes-FSU, l'annulation du grand oral "semble être la solution de responsabilité, de sagesse". L'année qui vient de s'écouler "a été vraiment très perturbée" et elle doit "a minima" se terminer "dans une forme de sérénité".

Inquiétude concernant la campagne de tests

Alors que collégiens et lycéens ont retrouvé leurs salles de classe ce lundi, Sophie Vénétitay a constaté que si les enseignants "étaient prêts, du côté de l'institution, les choses n'étaient pas forcément prêtes". Après une journée de classe, "on cherche toujours désespérément trace de ces fameux autotests qui ont été promis par Jean-Michel Blanquer", déplore l'enseignante.

Le syndicat affirme avoir eu "quasiment que des retours" faisant état "d'autotests qui manquaient à l'appel" pour le corps enseignant. Sophie Vénétitay se dit donc inquiète "sur la façon dont la campagne de tests va être organisée, et notamment dont elle va être organisée pour les élèves". "Si on a déjà du mal à les recevoir et à les distribuer aux adultes, qu'est-ce que cela va être pour les élèves quand il va falloir organiser la campagne dans les établissements ?", s'interroge l'enseignante.

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