Automobile : un ancien commissaire de police dénonce le racket

Un homme dénonce le racket des automobilistes. Ce qui fait débat, c'est que c'est un ancien commissaire de police qui prend la plume. Il affirme que les agents ont pour mission de faire du chiffre pour renflouer les caisses de l'Etat. Stationnement, petites infractions, tout y passe. Mais les radars sauvent aussi des vies, et de plus en plus ces dernières années.

L'ancien patron du service des contraventions à Paris est aujourd'hui en guerre contre les PV : un racket organisé selon Iui. Depuis qu'il a pris sa retraite, ce commissaire conteste toutes les contraventions. A chaque amende reçue, il réclame un arrêté municipal comme celui-ci, prouvant que le stationnement est bien payant dans cette rue.

Chaque fois que vous prenez un PV de stationnement, vous demandez cet arrêté.

Absolument. Si le ministère public est dans l'incapacité de le fournir, on ne peut pas me condamner.

Pointilleux à l'extrême, en cas d'excès de vitesse, il demande même le numéro de série et le procès-verbal d'installation du radar.

Si le procès-verbal est en règle, on va payer, mais comme on y relève beaucoup d'irrégularités, une fois sur deux, on ne paie pas.

La démarche du commissaire est contestable pour les proches et les familles de victimes de la circulation. Ils rappellent que cette augmentation du nombre de PV a aussi permis de diviser par trois le nombre de morts sur les routes.

C'est pas une pompe à fric, la contravention est là pour éviter que les gens ne commettent des infractions. L'infraction risque de créer des accidents.

Le commissaire se défend d'être un ennemi du code de la route. Il assure seulement protéger les automobilistes d'une répression qu'il juge excessive.

Je ne les incite pas à commettre des infractions, mais à défendre leurs droits.

L'an passé, le commissaire a contesté une centaine de PV reçus par son entourage. Il affirme avoir eu gain de cause dans 80% des cas.