Auberges de jeunesse : aussi pour les seniors

C'est un mode d'hébergement qui ne connaît pas la crise. Les auberges de jeunesse. On en compte 120 en France, elles attirent chaque année près de 130.000 usagers. Et contrairement aux idées reçues, les clients ne sont pas que des jeunes.

A l'aplomb des calanques, c'est un endroit hors du temps. Dans ce mas provençal, Jean-Pierre Martin tient auberge depuis 30 ans.

Vous avez la vue sur le cap Canaille, une des falaises les plus hautes d'Europe avec 400 mètres.

Une auberge de jeunesse pour étudiants, mais pas seulement. Ils ont 40, 50, 60 ans ou plus, et ont choisi de délaisser leur confort pour des vacances en communauté.

C'est le dortoir de couples. Les lits ont été changés il y a 20 ans. Pour se doucher, les gens prennent le bidon qu'ils remplissent. Ambiance retour aux sources : pas de télévision ni d'Internet. Ils viennent ici prendre le temps pour de nouvelles rencontres.

Il y a beaucoup de gens différents, de toutes nationalités, de tous âges.

Il manque les glaçons et la glacière pour prendre un pastis.

Ce soir-là, comme souvent, peu d'étudiants. A 13 euros la nuit, certains confient avoir été un peu surpris.

Je pensais que c'était plus jeune, comme c'est bon marché.

En 30 ans, la clientèle a pris des rides. Dans les années 70, pas un client de plus de 25 ans. Aujourd'hui, un quart des usagers a passé la cinquantaine.

Les seniors sont beaucoup plus en forme. A 60 ans , ils sont alertes. Avant, quand ils partaient à la retraite, ils étaient fatigués.

Les saisons passent a l'ombre du cap Canaille, mais tous vous le diront, la jeunesse, c'est dans la tête.

Une découverte, à présent, ou plutôt une redécouverte. L'aqueduc Médicis. L'édifice fête cette année ses 400 ans.