Areva annonce la suppression de 2 700 postes en France d'ici à 2017
Après une perte record de 4,8 milliards d'euros en 2014, Areva avait annoncé en avril dernier un plan de restructuration massif. Le groupe a revu ses estimations à la baisse.
Areva a annoncé, mardi 20 octobre, la suppression de 2 700 postes en France d'ici à 2017, dans le cadre d'un plan social pour l'emploi. Après une perte record de 4,8 milliards d'euros en 2014, le groupe nucléaire envisageait en avril dernier de supprimer quelque 6 000 postes d'ici à 2017 dans le monde, dont 3 000 à 4 000 dans l'Hexagone.
Areva a déjà enregistré près de 800 départs depuis le début de l'année, hors plan de suppression d'emploi. Le groupe qui emploie 44 000 salariés, dont les deux tiers en France, s'est engagé à ne procéder à aucun départ contraint. Deux délégués syndicaux, destinataires des documents remis officiellement mardi au Comité central d'entreprise (CCE), évoquaient pour leur part un total de 2 550 suppressions de postes d'ici deux ans.
Une partie de l'activité d'Areva cédée à EDF
L'Etat a favorisé une reprise par EDF de la majorité de l'activité réacteurs d'Areva afin de "pérenniser" la filière nucléaire française. Une source gouvernementale a indiqué que l'Etat français, actionnaire majoritaire des deux groupes, souhaitait qu'EDF et Areva détiennent ensemble 66% d'Areva NP, la filiale qui gère l'activité réacteurs. Avec la volonté, à terme, de céder un tiers du capital à des investisseurs chinois et/ou japonais.
L'objectif est de construire deux projets d'entreprise, assure le groupe Areva : celui du "Nouvel Areva", "recentré sur le cycle des matières nucléaires", et celui d'Areva NP, "chaudiériste nucléaire, fournisseur d'équipements, de services et de combustible, dont EDF a vocation, une fois l'opération validée, à devenir l'actionnaire majoritaire".
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