Appellation d'origine contrôlée : attention aux arnaques
Notre enquête maintenant sur les arnaques des appellations. Depuis quelques jours, la répression des fraudes multiplie les visites sur les marchés. Au-delà des étiquettes, comment être sûr de l'origine des produits.
Melons de Provence ou melons d'Espagne? Huile d'olive, savon de Marseille ou pièges à touristes? Pour les vacanciers, difficile de distinguer le vrai du faux.
C'est marqué "melon de Provence.
On connaît certaines appellations, mais pas beaucoup. J'espère qu'on peut faire confiance aux commerçants.
Ces produits phares de l'été, les enquêteurs de la Répression des fraudes viennent contrôler leurs origines. Poissons de Méditerranée.
Ca, ce n'est pas du merlan mais du merlu, Monsieur.
Olives sous appellation protégée, et surtout, ces étals de fruits et légumes.
Vous marquez bien les origines.
Pour commencer, les melons. Origine Provence, selon la pancarte, mais rien ne le garantit.
Normalement, il est obligatoire queles que les colis soient identifiés avec le nom du producteur, l'origine.
Ensuite, les nectarines. Deux pays selon l'ardoise, pourtant c'est faux.
Ça vient de la Drôme.
Le vendeur plaide la bonne foi.
Parfois, on ne connaît pas les.
Mais les doutes s'accumulent car un peu plus loin.
Là, je vois des nectarines d'Espagne.
Non, c'est des colis avec lesquels je bloque mon camion.
Explications insuffisantes, le commerçant doit fournir ses factures d'ici quinze jours pour éviter une amende. Parfois, ce sont les appellations qui trompent les.
Je veux du vrai.
C'est la dernière savonnerie artisanale de Marseille.
Ces savons sont-ils vraiment authentiques? Nous allons chercher la réponse dans la plus ancienne savonnerie de Marseille. Le constat est sans appel.
Beurk! Ça a la forme d'un savon de Marseille, c'est un cube estampillé sur les six faces, mais la couleur et l'odeur, ça ne peut pas être un savon de Marseille.
Un vrai savon de Marseille n'a pas de parfum et deux couleurs seulement: vert avec l'huile d'olive ou beige avec l'huile de palme. Mais la composition traditionnelle n'a jamais été protégée.
Comme le consommateur aujourd'hui ne peut pas faire la distinction entre ce produit d'importation et le produit de chez nous, on doit s'aligner sur les prix du marché, c'est pour nous très préjudiciable.
Alors pour rattraper le temps perdu, les quatre dernières savonneries de Marseille ont lancé une marque collective avec ce symbole. Elles espèrent maintenant une reconnaissance par l'Etat de l'authenticité de leurs produits.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.