Singes, dromadaires, éléphants... Ils sèment la panique en ville
Confrontés à la modification de leur milieu et à la déforestation par l'action de l'homme, des animaux sauvages se retrouvent dans les zones urbaines et peuvent causer de sérieux dégâts. Petit tour du monde de ces bêtes déboussolées.
L'émission "30 millions d'amis" semble loin. Certains animaux ne se montrent pas du tout amicaux avec l'homme. Confronté à la disparition ou à la modification de leur écosystème, en raison de l'action humaine, les animaux peuvent se montrer particulièrement agressifs. Francetv info a recensé quelques exemples de ces bêtes qui peuvent semer la panique dans une ville.
Des dromadaires assoiffés preneurs d'otage
L'histoire était racontée par The Australian (en anglais), en 2009. Une horde de 6 000 chameaux assoiffés s'étaient regroupés dans un petit village isolé, Dock River, en plein cœur du désert, au centre de l'Australie. Les 350 habitants du village vivaient alors sous la menace de ces mammifères, qui étaient à la recherche d'eau. Les villageois n'osaient plus sortir de chez eux.
"Nous avons peur pour les enfants qui pourraient être tentés de sortir et de s'amuser avec les dromadaires", expliquait Graham Taylor, un responsable local. Les autorités australiennes avaient alors annoncé l'éradication de ces bêtes encombrantes. Importés par l'homme depuis le XIXe siècle sur l'île, l'espèce a proliféré. En 2007 selon L'Express, environ un million de dromadaires peuplaient le territoire australien.
Des macaques chapardeurs avec une petite faim
Dans le village de Khlong Charoen Wai, à une centaine de kilomètres de Bangkok (Thaïlande), les habitants restent à la merci de bandes de macaques voraces, poussés vers la ville par la déforestation causée par l'homme. Les pillages sont quasi-quotidiens. "Ils entrent dans la maison, fouillent partout, et tout ce qu'ils trouvent, ils le volent", témoigne une habitante.
En cause, semble-t-il, la disparition progressive de la mangrove, qui a fait place aux élevages de crevettes. Les singes se rapprochent alors des villages, n'ayant plus rien à manger.
Des chiens errants un peu envahissants
En juillet 2011, la Cour européenne des droits de l'homme condamnait la Roumanie pour ses manques dans la lutte contre les chiens errants, après la plainte d'une femme de 71 ans qui avait été attaquée en 2000 par une meute de sept chiens. La vieille dame avait été projetée à terre et mordue par les canidés, selon Le Figaro.
Au moment de cette attaque, la Roumanie recensait 200 000 chiens errants. Depuis, les mesures prises ont permis d'en réduire le nombre. En 2012, le gouvernement roumain évoquait tout de même 100 000 chiens errants et 12 000 personnes mordues par an, rien qu'à Bucarest, selon Le Monde.
Des éléphants au bord de la crise de nerfs
En Inde, deux jeunes éléphants ont décidé, en 2011, de quitter leur forêt pour une petite escapade urbaine, comme le décrit France 24. Jusque-là, rien de dramatique, mais arrivés dans la ville de Mysore, les pachydermes ont visiblement disjoncté. L'un des deux a violemment piétiné un homme, qui a succombé sous les pattes de l'animal.
Les colosses ont saccagé la ville pendant trois heures environ, avant d'être capturés par des gardes forestiers à l'aide de tranquillisants. Les mammifères ont alors été relâchés dans une réserve naturelle.
Des singes sauvages tueurs d'homme
La ville de New Delhi était confrontée en 2007 à des attaques à répétition de singes sauvages. Le maire adjoint avait même perdu la vie lors d'une attaque de singes, en octobre 2007, comme le rappelle Libération.
La capitale indienne comptait à l'époque 10 000 à 20 000 primates, mais depuis, les autorités font une chasse impitoyable à ces animaux devenus agressifs, raconte ce blog d'étudiants en journalisme. "Dans les années 1980, la cohabitation était pacifique. Mais avec l’augmentation de la population humaine, parallèle à l’explosion du nombre de singes, une compétition s’est installée entre deux espèces pour trouver de l’eau et de la nourriture", détaille le primatologue Iqbal Malik.
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