Savoie : l'abattage de six loups autorisé après la séquestration du président du parc national de la Vanoise
Le préfet a cédé aux éleveurs, qui réclamaient des mesures concrètes contre les attaques de loups.
Les éleveurs savoyards remportent leur bras de fer. Le préfet de la Savoie va autoriser l'abattage de six loups après la séquestration, mercredi 2 septembre, du président du parc national de la Vanoise par des éleveurs qui réclamaient des mesures concrètes contre les attaques de loups. Le préfet a en outre annoncé l'assouplissement des conditions de tirs de loups par les chasseurs.
Ces décisions ont été annoncées aux éleveurs lors d'une réunion convoquée à la suite de la séquestration par une cinquantaine d'éleveurs du président du parc de la Vanoise, Guy Chaumereuil, de son directeur Emmanuel Michau et d'un agent du parc, mardi soir, à la suite d'une réunion publique à Bramans (Savoie). Les trois hommes ont été libérés mercredi à 14 heures. La séquestration s'est déroulée sans violence.
"C'est plutôt positif", estime un éleveur
La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, "ou un de ses collaborateurs" devraient se rendre prochainement en Savoie pour évoquer la problématique du loup, a indiqué la préfecture. "C'est plutôt positif, on devrait avoir des résultats", s'est félicité Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) des Savoies, alors que les éleveurs ne demandaient initialement que cinq abattages de loups. "Mais c'est dommage de devoir passer par de telles actions pour être écoutés", a ajouté le syndicaliste agricole.
Il a souligné que 400 chasseurs étaient habilités à tuer le loup en Savoie, ce qui devrait faciliter les abattages. En outre, les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) devraient recevoir le renfort de la "brigade d'appui" créée en juillet par Ségolène Royal.
Les éleveurs, qui demandent l'autorisation de tuer des loups dans le cœur du parc de la Vanoise, ont aussi obtenu l'inscription de cette question à l'ordre du jour du prochain conseil d'administration du parc, le 30 septembre, selon la FDSEA. L'abattage d'un loup dans un parc national doit être autorisé par une décision ministérielle, puis approuvé par le directeur du parc après avis du conseil scientifique, selon une source proche du dossier.
Fin août, les éleveurs dénombraient 130 attaques de loups depuis le début de la saison d'estive, contre 105 sur l'année 2014, selon un tract de la FDSEA. La saison d'estive s'étale de mi-juin à mi-octobre.
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