Réchauffement climatique : le manchot Adélie victime de la hausse des températures
Des chercheurs français du CNRS, qui observent depuis 2010 une colonie de 18 000 couples de manchots dans l'est de l'Antarctique, ont révélé que seuls deux poussins avaient survécu après la dernière saison de reproduction.
Le manchot Adélie est-il en train de disparaître de l'Antarctique ? L'oiseau a de plus en plus de mal à nourrir ses petits. Un constat des chercheurs français de la base Dumont-d'Urville. Ils surveillent cette colonie de 18 000 couples de manchots, qui a perdu presque tous ses poussins cette année. Pourquoi ?
De multiples conséquences liées au réchauffement climatique
En 2010, ce gigantesque glacier s'est rompu. Un iceberg de 78 kilomètres de long s'est mis à dériver en face des côtes, empêchant la banquise de fondre en été. Conséquence : les manchots doivent marcher bien plus loin pour plonger et rapporter de la nourriture à leurs petits restés au nid. À leur retour, les poussins sont souvent morts de faim. À cela s'ajoutent les conséquences du réchauffement climatique sur le plancton, un aliment qui se fait plus rare. Avec des températures plus douces, il pleut plus souvent, alors que les plumes de poussins ne sont pas encore imperméables, d'où l'explosion de la mortalité. Une situation de réchauffement qui joue aussi un rôle sur le niveau de la mer. La fonte des glaciers devrait entraîner une montée du niveau de la mer d'un à deux mètres d'ici à la fin du siècle. Une différence considérable qui dépendra de l'importance de nos émissions de gaz à effet de serre.
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