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Le président des Hautes-Alpes condamné pour avoir offert une queue de loup

Jean-Marie Bernard avait remis, le 21 février 2020, cet appendice de l'animal à la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer lors de sa cérémonie de départ. Il avait alors revendiqué un "acte politique" pour soutenir les éleveurs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marie Bernard, le président (Les Républicains) du conseil département des Hautes-Alpes, à Marseille, le 22 février 2021. (MAXPPP)

Il estime que son geste était une "boutade à vocation politique". Jean-Marie Bernard, le président (Les Républicains) du conseil département des Hautes-Alpes, a été condamné, vendredi 12 mars, à 10 000 euros d'amende, dont 5 000 avec sursis, pour avoir offert à l'ancienne préfète du département une queue de loup, animal protégé. Les associations plaignantes, parties civiles, bénéficient chacune d'un dédommagement de 600 euros, plus 500 euros de frais de justice.

"Cette condamnation pénale, c'était le plus important", a réagi à la sortie de l'audience Catherine Bouteron, la référente loup à la Société alpine de protection de la nature (SAPN), l'une des associations plaignantes, se disant "très contente" de la décision du tribunal.

Le président des Hautes-Alpes avait remis le 21 février 2020 cet appendice de l'animal à la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer lors de sa cérémonie de départ. Il avait alors revendiqué un "acte politique" pour soutenir les éleveurs. La condamnation par le tribunal correctionnel de Gap est "décevante" et "symbolique", a estimé Philippe Neveu, avocat de l'élu. Il a dit regretter "la pression médiatique, environnementale et émotionnelle, très forte dans ce dossier".

Il pointe les "environnementalistes extrémistes"

"Je trouve un peu abusif de me retrouver condamné pour des faits que je n'ai pas commis", a commenté Jean-Marie Bernard. "Ce qui m'intéresse, c'est de faire avancer les solutions pour améliorer le sort des éleveurs par rapport à la prédation du loup", a-t-il ajouté à la sortie du tribunal. "Je déplore cette décision rendue sous la pression de groupuscules environnementalistes extrémistes qui sont déconnectés de la réalité des territoires et des problématiques des professionnels du monde rural", ajoute-t-il dans un communiqué.

"Le caractère politique de sa démarche aurait dû être une cause exonératoire de sa responsabilité", a estimé l'avocat de Jean-Marie Bernard, précisant que la décision sur un appel éventuel n'avait pas encore été tranchée.

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