Le "jeu de l'oie" du Pays basque choque la fondation Bardot
L'organisation de défense des animaux a écrit au maire de Cambo-les-Bains pour lui demander d'annuler ce jeu, au programme des fêtes du village.
Il veut tordre le cou à une pratique "primaire et particulièrement choquante". Dans une lettre ouverte, le porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot a demandé lundi 10 août au maire de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) de modifier le programme des fêtes du village basque. Dans son viseur, l'Antzara Jokoa, le jeu de l'oie local qui consiste à arracher le cou d'une oie ou d'un canard mort.
Concrètement, le volatile est suspendu à un fil, tête en bas. Plusieurs cavaliers se succèdent pour tenter d'arracher, au galop, le cou du palmipède. "Même si l’animal est désormais tué avant ce 'jeu' (...), tuer un animal et s’amuser à arracher sa tête est une occupation bien morbide et irrespectueuse", dénonce la fondation de défense des animaux.
"Ce n'est pas barbare", se défend le comité des fêtes
"Pourquoi ne pas remplacer le corps inerte de l’oie par un leurre confectionné par les Camboards ?" propose-t-elle pour éviter "la mort d’un animal et la souillure de son cadavre".
Cette proposition a peu de chance d'être reprise par le comité des fêtes. Invité à réagir par le journal Sud Ouest, son président fait la moue. "On sait bien qu'ils sont choqués par l'oie. Mais que voulez-vous ?" demande Pierre Baptista.
"Pour les tuer, on ne leur tranchera pas la gorge, en raison du jeu à venir, précise-t-il. "Soit on les noie, soit on leur ouvre la bouche pour leur fourrer un couteau dedans. Quoi que l'on dise, on sait que l'on ne rassurera pas nos détracteurs, mais ce n'est pas barbare."
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