Plan du gouvernement contre l’abandon des animaux : "Ce sont de bonnes propositions de loi”, estime Loïc Dombreval (LREM)
A quelques jours des Fêtes de fin d'année, le gouvernement veut durcir les sanctions contre les Français qui abandonnent leur animal de compagnie. Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a détaillé ce lundi le plan gouvernement de protection des animaux de compagnie, salué par le député LREM des Alpes-Maritimes, Loïc Dombreval.
Le gouvernement a annoncé ce lundi 21 décembre vouloir durcir les sanctions contre les Français qui abandonnent leur animal. "Sensibiliser, accompagner, sanctionnner" seront les grands axes de ce plan présenté par le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Le député LREM des Alpes-Maritimes, Loïc Dombreval, invité de franceinfo ce lundi, salue une "avancée" de la part du gouvernement et de "bonnes propositions de loi", reprises d’un rapport qu’il avait remis à l’exécutif. D’après le vétérinaire de profession, au moins 200 000 abandons ont lieu chaque année en France.
franceinfo: Que pensez-vous des annonces de Julien Denormandie ?
Loïc Dombreval : C'est la première fois qu’un ministre de l’Agriculture prend la parole au sujet des animaux de compagnie et de l’abandon des animaux. Ce sont de bonnes propositions de loi, mais parfois cela ne va pas assez loin. J’aurais souhaité qu’on interdise la vente en animalerie par exemple. Il y a aussi la réglementation de la plateforme de vente en ligne "leboncoin", mais je pense que c’est insuffisant. Il faut qu’on prenne exemple sur le modèle anglais qui met fin à la vente d’animaux [d’animaux de moins de six mois] sur internet ou dans les animaleries. Cela fait partie des recommandations que je forme.
L’Etat a prévu de sanctionner davantage les maîtres peu scrupuleux qui abandonnent leurs animaux. La peine d’emprisonnement maximale passe à trois ans au lieu de deux. Qu’en dites-vous ?
C’est une avancée au moins symbolique. La peine maximale requise, deux ans et 30 000 euros, n’était jamais appliquée. Il faut accompagner ce durcissement des sanctions et former les juges, une simplification des Codes pénal, civil, rural et surtout porter à la connaissance des juges l’importance des questions liées à l’animal de compagnie et aux animaux en général dans la société. Et finalement les aider à se retrouver dans le magma d’articles qui parfois se contredisent. Symboliquement, augmenter les peines et les sanctions me paraît être une bonne chose. On ne prend pas au sérieux le sort des animaux, on se moque d’eux. Les juges ont parfois des sanctions extrêmement clémentes. L’animal vient en second lieu des affaires courantes. En même temps, le travail des juges n’est pas simplifié par la complexité du droit des animaux en France.
Que dire aux Français avant Noël, une période propice à l’acquisition d’animaux ?
Le gouvernement a choisi le bon moment pour annoncer ces mesures, en vue de responsabiliser les maîtres : attention aux achats impulsifs à Noël ! Parfois, on se retrouve avec un animal qui ne correspond pas à son mode de vie, et tout cela conduit à des abandons.
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