Orque dans la Seine : le mammifère va être euthanasié, annonce la préfecture
Une analyse menée par des biologistes, vétérinaires et spécialistes de la faune sauvage a fait le constat d'un état de santé critique de l'animal. La maladie dont elle est atteinte lui cause "d'importantes souffrances".
La préfecture de Seine-Maritime annonce, dimanche 29 mai, que l'orque égarée depuis plusieurs jours dans la Seine, entre Rouen et Le Havre va être euthanasiée. Une décision prise pour "mettre fin aux souffrances subies par l'orque, et pour mener des analyses poussées sur la pathologie dont il est porteur", assure le communiqué. La préfecture explique qu'une analyse menée par des biologistes, vétérinaires et spécialistes de la faune sauvage a fait le constat d'un état de santé critique de l'animal. L'orque souffre entre autres de "lésions nécrotiques".
Une maladie causant "d'importantes souffrances"
"Les constatations faites par les experts suggèrent que l’animal souffre de mucormycose, explique la préfecture. Il s’agit d’une affection profonde du derme et de l’épiderme susceptible de toucher des animaux immunodéprimés, qui peut s’emboliser au niveau sanguin pour atteindre les reins, les poumons, le cœur et le cerveau, ce dernier point étant susceptible d’expliquer le comportement désorienté de l’orque", poursuit la préfecture. Cette maladie a atteint "un stade très avancé", causant "d’importantes souffrances à l’animal".
Ce week-end, une intervention a été décidée pour aider l'animal à rejoindre la mer, notamment à l'aide d'un drone et de bruitages d'orques. Mais cette opération n'a pas eu les résultats escomptés. Elle a toutefois permis au Groupe d'étude des cétacés du Cotentin et des mammifères marins de la mer de la Manche (GECC) de recueillir des données sur l'état de santé de l'animal : "Une absence de vivacité, des réactions incohérentes aux stimuli sonores et un comportement erratique et désorienté de l’orque (allers-retours d’un côté à l’autre de la berge)"."Les enregistrements sonores ont également révélé des vocalisations assimilables à des cris de détresse", ajoute la préfecture.
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