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L'association L214 dénonce la maltraitance des lapins et porte plainte contre un géant de la filière, une enquête est lancée

Sur les images de L214, ces lapins, destinés à être vendus pour leur viande, semblent présenter des lésions cutanées et des blessures infectées aux oreilles, aux pattes et aux yeux. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a ordonné une enquête.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des lapins en cage pris en photo par l'association L214, dans un élevage à Domalain (Ille-et-Vilaine), en mai 2022 (L214)

Des lapins malades ou blessés, victimes de manipulations violentes. L'association de défense des animaux L214 dénonce de nouveaux faits de maltraitance animale dans un élevage d'Ille-et-Vilaine. Elle a annoncé avoir porté plainte mercredi 25 août 2022 contre le président de la Fédération nationale des groupements des producteurs de lapins (Fenalap) pour mauvais traitements. En réaction, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a ordonné une enquête.

Elle diffuse aujourd'hui des images tournées fin mai à Domalain, montrant des lapins élevés en cages à sol grillagé, pour éviter l'accumulation d'excréments, comme le prévoit la réglementation. Néanmoins, certains animaux semblent présenter des lésions cutanées et des blessures infectées aux oreilles, aux pattes et aux yeux. L214 a donc déposé plainte auprès du procureur de la République de Rennes "pour le délit de mauvais traitement" en raison d'un "défaut de soins des lapins malades ou blessés, d'installations inadaptées causant des souffrances et de manipulations violentes" et pour "délit d'abandon" concernant des animaux blessés "laissés agonisants", a indiqué l'association dans un communiqué.

Lapereaux morts ou en train d'agoniser

D'autres images, rendues publiques mercredi soir et souvent difficiles, montrent des lapereaux morts en décomposition ou en train d'agoniser, l'un avec les pattes arrière coincées dans une cage. "Certains lapins ont les pattes jaunies à force d'être en contact avec leurs urines", a souligné Sébastien Arsac, cofondateur de L214. Selon l'association, l'élevage exploite 1 500 lapines reproductrices, inséminées tous les 42 jours et donnant naissance à plus de 130 000 lapereaux chaque année. Les animaux sont destinés à être vendus puis abattus pour leur viande. "Une partie des lapins issus de cet élevage sont commercialisés sous la marque Le Gaulois" du groupe volailler LDC, assure L214.

L'association réclame la fermeture d'urgence de l'exploitation, censée s'ériger "en exemple" et "montrer l'avenir de la filière". La plainte vise l'exploitation située à Domalain (Ille-et-Vilaine) "en qualité de personne morale" ainsi que son dirigeant, Frédéric Blot, et le vétérinaire sanitaire de l'élevage, a précisé à l'AFP Sébastien Arsac. Contacté à plusieurs reprises mercredi, Frédéric Blot n'avait pas donné suite aux sollicitations de l'AFP en fin de soirée.

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