Alpinisme : record de vitesse pour Ueli Steck
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A 37 ans, l'alpiniste suisse Ueli Steck, "The Swiss Machine", est adepte de l'escalade de vitesse. Il s'agit d'escalader des montagnes le plus vite possible avec pour seul équipement des chaussures cloutées et un piolet.
En montagne, seule sa réputation le précède, Ueli Steck est l'alpiniste le plus rapide du monde. Dans les mains, deux piolets, des crampons aux pieds, rien pour s'assurer, personne pour l'assister. A 37 ans, le Suisse grimpe seul, contre la montre. A 3.970m d'altitude, il termine en courant, là où d'autres peineraient à marcher. Cette face nord de l'Eiger, dans les Alpes suisses, il l'escalade 5 fois plus vite qu'un alpiniste de bon niveau. Au sommet de l'Aiguille du Midi, Ueli Steck a déjà son portrait aux côtés des grands noms de l'alpinisme mondial. Le Suisse est un homme discret qui revendique sa part de folie.
Il doit être quand même un peu fou, c'est normal. Autrement, tu n'avance pas.
En octobre dernier, au coeur de l'Himalaya, là où se dressent les plus hautes montagnes du monde, Ueli Steck se lance un nouveau défi: gravir la face sud de l'Annapurna, 8.091m. Son équipement est léger, pour aller encore plus vite. Il défie les avalanches et les chutes de pierres, là où une soixantaine d'alpinistes ont déjà trouvé la mort. Vingt-huit heures d'ascension, alors qu'il faut parfois une semaine à des alpinistes chevronnés, mais tout près du sommet, il raconte être pris dans une avalanche et y perd son appareil photo et donc la preuve de son exploit. Certains ont eu des doutes.
J'ai perdu l'appareil p continuer ou me demande si je dois continuer ou revenir. A la fin, il y a quand même des sherpas qui m'ont vu près du sommet.
La plupart des alpinistes de renom confirment son récit, lui parle de jalousies et préfère écrire. Son livre évoque ce besoin de repousser sans cesse les limites. Il y exorcise sa peur, celle de ne jamais redescendre, une pensée qui l'a traversé au sommet de l'Annapurna.
J'étais trop loin et cela m'a fait peur. C'est comme une drogue et la fin, c'est la mort.
Charpentier de formation, Ueli Steck grimpe depuis l'âge de 12 ans. Aujourd'hui, il vit de sa passion grâce à ses sponsors et aux conférences qu'il donne à travers Ie le monde. "Tout ce que je peux imaginer peut devenir possible", explique ce Suisse qui n'a jamais eu le vertige mais qui redoute le vide, le vide dans sa vie, le jour où il quittera les sommets pour rester dans la vallée.
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