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Allier : famille d'accueil pour patient psychiatrique

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Article rédigé par franceinfo
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Une question essentielle pour les différents services de psychiatrie. Comment assurer le meilleur suivi des lors qu'un patient quitte l'hôpital ? Voici une expérience menée depuis plus de 100 ans par le centre hospitalier d'Ainay-le-Château (Allier). A leur sortie, les patients stabilisés disposent d'un sas, grâce a des familles d'accueil qui les accompagnent.

Au coeur de l'Allier, l'hôpital psychiatrique d'Ainay-le-Château ouvre ses portes aux patients atteint de troubles mentaux. Depuis 100 ans, ces hommes et ses femmes se mêlent quotidiennement à la vie du village.

Ça va.

Bonjour Colette.

Bernard, Pierre et Paul sont les doyens de cette structure ouverte.

On a besoin d'une assistante médicale. On a besoin de médicaments. On est très bien suivis. On a nos habitudes. Il y a des horaires à respecter, mais c'est normal.

On peut imaginer une vie ailleurs.

Non. Même pas en maison de retraite. Je refuse.

La peur d'être enfermé à nouveau.

Oui.

L'hôpital accueille chaque jour des patients de toute la France. Ce médecin juge s'ils sont aptes à être placés en famille d'accueil.

Quand vous serez installé là-bas, on se revoit ici et on fait le point.

Quelle est la particularité des patients qui arrivent ici.

Des troubles qui sont stabilisés, une bonne participation aux soins, un minimum de prise de conscience de la nécessite de se soigner, et de ce qu'on peut envisager au-delà de la prise en charge ici.

Claude a été placé chez Sonia et Jean-Christophe il y a six mois. Après un passage en hôpital psychiatrique, on lui a propose la liberté, une nouvelle vie en famille d'accueil.

Ça avance bien mon petit jardin. J'ai planté mon thym, des tomates, des cerises et des fleurs aussi. C'est comme une famille. Il y a des enfants, la maman, le papa, nous.

Sonia est famille d'accueil depuis 6 ans. Un travail payé a hauteur de 1.400 euros par mois et par patient.

Ils sont nourris, blanchis, logés. Il y a aussi les moments de partage, où on doit arriver a s'adapter a chaque patient, pour qu'ils se sentent à l'aise et se confient dans les moments de détresse. On est famille d'accueil, mais pas famille de substitution.

Ça fait partie de leurs points de repères. Claude ne va pas oublier qu'il a une famille, des enfants. On ne va pas la remplacer, mais on va l'accompagner et l'aider.

Accueillir chez soi des patients atteints de troubles psychiatriques, c'est oublier la pathologie et accepter l'autre, sa différence.

Vous les connaissez bien, vous parlez avec eux.

Ils sont différents, ou pas.

Un petit peu.

Avec des patients comme Claude, c'est génial. Il y a des patients qui ne supportent pas du tout les enfants. Il faut faire très attention. Eux, sont assez sympas pour ça. Quand je leur dis qu'il ne vaut mieux pas venir, ils ne viennent pas.

Voilà le repas.

Plus de 400 patients vivent en famille d'accueil en Auvergne, avec l'envie de se reconstruire, et l'espoir de vivre un jour sa vie en autonomie.

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