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Algérie : les paradoxes du pays

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Article rédigé par franceinfo
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Faire ses courses, c'est passer par ses halles ouvertes où fruits et légumes se vendent à des prix toujours plus hauts. 8 euros le kg pour les cerises, plus chères qu'en France. L'inflation en 2012 a atteint près de 10%.

Ces fruits viennent de chez nous, ça c'est de l'importation. On a des agriculteurs, des gens compétents, une terre agricole. L'Algérie était le grenier de l'Europe. Aujourd'hui, il n'y a plus que du béton.

L'Algérie riche de son pétrole et de son gaz a délaissé l'agriculture. Résultat : les caisses de l'Etat sont pleines mais les Algériens paient toujours plus cher pour se nourrir.

On est riches mais on est pauvres, les deux à la fois. Il y a une grande majorité qui souffre.

Une des raisons de ces problèmes économiques une bureaucratie écrasante. C'est le constat du PDG de Cevital, entreprise privée. Il emploie 14 000 personnes et voudrait se développer mais tout est compliqué.

Nous avons plusieurs projets qui attendent ces autorisations, ces projets peuvent créer des milliers d'emplois et faire passer notre pays d'importateur a exportateur. C'est un problème de gouvernance.

Par gouvernance, il entend corruption, endémique dans le pays. Certains profitent de cette économie à sens unique. Des quartiers chics fleurissent sur les hauteurs d'Alger et attirent de grandes marques européennes. Un pays à deux vitesses.

Un indicateur de cette disparité économique, c'est le prix du café. Nous sommes dans un quartier populaire et le prix du café est de 20 cts d'euros. Alors qu'ici, dans un quartier huppé, le café est à 2 euros.

Dernière arrivée, une grande marque de joaillerie française. Un rapport des Nations unies indique qu'en Algérie, une personne sur trois vit sous le seuil de pauvreté.

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