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Algérie : Abdelaziz Bouteflika, une figure politique forte

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Article rédigé par franceinfo
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Russes s'accélère dans tout l'est du pays. Des blindés circulent ce matin dans les rues de Kramatorsk, comme l'ont constaté nos envoyés spéciaux.

L'opération antiterroriste a officiellement commencé. Les hélicoptères de l'armée ukrainienne survolent la zone. Les pro-Russes du barrage de Kramatorsk ne savent plus où donner de la tête. On se met à courir sans trop savoir pourquoi. Un homme à terre tenu en joue par un milicien cagoulé.

Je suis des vôtres, tout va bien, tout est ok.

Allez vérifier les voitures.

Les hommes cagoulés repartent aussi vite. L'homme à terre est l'un des leurs, un pro-Russes. Dans la foulée, nouveau vent de panique. Un camion rempli de soldats, peut-être l'armée régulière qui part à l'assaut. Non, il s'agit de bien de militaires mais de pro-Russes.

Ce sont les gens qui nous défendent des Ukrainiens et des Russes. On tire sur nous, notre Etat tire sur nous.

La rumeur se répand : des blindés seraient en route vers Kramatorsk. Et c'est vrai. Des chars avec des drapeaux russes. En tout, 6 blindés remplis de soldats. Il s'agirait de militaires ukrainiens, les premiers à faire défection.

Ce sont des gens comme nous, ils nous ont rejoints. Ils ont choisi le côté du peuple.

Les blindés filent vers Slaviansk, place forte russe. Ils sont accueillis comme des libérateurs. Les chars finissent leur périple au centre de la ville, entourés d'hommes armés non identifiés.

Impossible de parler aux soldats qui se trouvent sur les chars, impossible de confirmer qu'il s'agit bien de soldats ukrainiens. Si cela venait à être confirmé, ce serait une nouvelle étape vers la guerre civile.

Les Algériens s'apprêtent à voter pour élire leur président. Le grand favori reste Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, qui brigue un 4e mandat malgré ses ennuis de santé. Comment les Algériens vivent-ils ce scrutin ? Les habitants s'expriment facilement, y compris pour critiquer l'actuel chef de l'Etat.

Invisible pendant la campagne, omniprésent sur les murs d'Alger. Abdelaziz Bouteflika n'arrive plus à se déplacer seul, affaibli après un AVC. Pour beaucoup d'Algériens, il reste celui qui a stabilisé le pays après la guerre civile. C'est le grand favori de cette élection.

Bouteflika a travaillé pour le pays il a remis l'Algérie sur les rails. Il s'est débarrassé du terrorisme.

Cette campagne a vu l'avènement d'une constestation inédite. Dans le quartier de Bab EI Oued, certains réflexes ont la peau dure.

Tout va bien ici, on vit bien. Tout le monde a du travail.

La parole s'est considérablement libérée.

Tu as peur de parler ou quoi? Le chômage est partout, dis-le. Toi, tu travailles ? Non, alors! Tu es libre, c'est une démocratie ici, parle librement. Dis que tes frères n'ont pas de travail.

Inimaginable il y a quelques années, on se dispute en pleine rue en parlant de politique. Une liberté favorisée par l'apparition de débats politiques sur les chaînes privées, enfin autorisées en Algérie. Avec cette limite : la chaîne d'opposition a été fermée par l'Etat Elle soutenait cet homme, le principal challenger.

C'est une élection fermée, comme d'habitude. Nous avons cassé des verrous et des portes. Les gens veulent participer à cette élection pour avoir du neuf.

Il y a 5 ans, Abdelaziz Bouteflika l'avait emporté avec 90% des voix.

Pour les limites les risques de fraude.

Pour limiter chacun des candidats a prévu de déployer des milliers d'observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays.

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