Agression à Lille : la non intervention des témoins
La notion de "non-assistance à personne en danger" a déjà fait l'objet de nombreuses études psycho-sociales. Qu'est-ce qui nous incite à intervenir ou, au contraire, à rester passif lors d'une agression.
L'agression dans un lieu public, ou du moins le harcèlement, chacun, chacune l'a vécu, ou en a été témoin. Parfois, ce constat: l'indifférence des autres.
Ma maman s'est fait agresser dans le métro. On lui a volé son sac et elle a eu les côtes fêlées.
Non, personne.
C'était dans le tramway, je me suis fait voler mon téléphone portable. Je me suis retrouvé par terre, j'ai vu les gens s'enfuir. Grand moment de solitude.
On voit beaucoup de lâcheté, plutôt que d'intervenir comme on devrait.
Les sociologues se sont penchés sur ce phénomène depuis les années 60 et un fait-divers marquant. En 1964, une Américaine est violée et tuée, 38 personnes ont assisté au crime sans intervenir. Le réalisateur, Lucas Belvaux, en a fait un film.
Un témoin qui se tait, c'est un salaud. 38 ça devietn Monsieur tout le monde.
Un film pour comprendre et sensibiliser.
Parfois, il suffit de dire "stop, arrêtez", s'approcher, faire un pas, sortir son téléphone, appeler la police. Il suffirait qu'une seule personne se Ieve dans le métro pour que les autres accompagnent.
Depuis le meurtre de Kitti Genovese, les faits-divers se sont multipliés. Alors, l'indifférence, la passivité ont fait l'objet d'étude. La psychologie sociale appelle ça, "l'effet du passant". On n'agit pas parce qu'on ne comprend pas ce qui se passe. Ensuite, on a peur de prendre un risque. Le groupe inhibe, plus on est en groupe, moins on agit.
Un être humain se dit: "j'y vais, j'y vais pas". C'est là qu'intervient le phénomène central, la contagion de groupe. Si il ne voit personne autour de lui qui bouge, ça va favoriser sa passivité. Si quelqu'un se déclenche il y a deux-trois personnes qui vont suivre.
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