Afrique du Sud : un mort dans l'effondrement d'un centre commercial
Une vingtaine de personnes ont été grièvement blessées et une cinquantaine seraient toujours sous les décombres.
Une personne a été tuée et vingt autres ont été grièvement blessées, mardi 19 novembre, près de Durban, en Afrique du Sud, dans l'effondrement du toit d'un centre commercial en construction. Une cinquantaine d'ouvriers seraient encore coincés dans les décombres, selon les secours.
Que s'est-il passé ?
Selon l'agence de presse Sapa, des dalles de béton épaisses d'environ 45 centimètres se sont effondrées, sur une centaine de mètres de long. "Il est encore trop tôt pour dire ce qui a causé l'accident. Pour le moment nous nous concentrons sur les opérations de secours", a noté le porte-parole provincial de la police, Thulani Zwane.
Fiona Moonean, dont la cuisine fait face au chantier, faisait la vaisselle vers 16h30 (13h30 à Paris) quand l'effondrement s'est produit : "Pendant la journée, les gars ont tapé pour retirer l'échafaudage qui retenait la dalle, et puis il y a eu ce son, qui était si énorme que j'ai levé la tête. A ce point, j'ai vu toute la dalle s'effondrer, et tout ce que vous pouviez entendre, c'était les gars qui criaient", raconte-t-elle à l'AFP. "Quand la poussière a commencé à rentomber, certains gars ont commencé à sortir, et ont essayé d'y retourner pour aider leurs collègues", ajoute-t-elle.
Combien y a-t-il de victimes ?
Il est trop tôt pour répondre. La société d'urgences médicales privée ER24 rapporte que "jusqu'à 50 personnes sont coincées au centre commercial de Tongaat", selon ses équipes sur place. Elle a fait état d'"un mort confirmé (...), 18 blessés sérieux et 2 dans un état critique". "La plupart d'entre eux ont des fractures, des fractures multiples et des lésions d'écrasement...", précise Neil Powell, le responsable des opérations de Crisis Medical, un service de secours local.
Mais il resterait une cinquantaine de personnes, prises dans les décombres. "La plupart de ceux qui sont encore coincés à l'intérieur du bâtiment sont des ouvriers", selon Mandy Govender, porte-parole de la police de Tongaat, localité de la grande banlieue de Durban. "Il fait sombre maintenant et ça devient ingérable, alors qu'il y a toujours des gens coincés sous les débris", a-t-il ajouté. "Les secouristes ont identifié trois points chauds où des survivants pourraient se trouver. Des fibres optiques sont déployées dans la zone pour déterminer si quelqu'un est en vie", note son patron Dean Macpherson.
Ce chantier était-il légal ?
"eThekwini (la communauté urbaine de Durban) a obtenu un jugement pour arrêter la construction du bâtiment, à cause de problèmes de sécurité, mais la société a continué à le construire illégalement", selon Dean Macpherson, le directeur de Crisis Medical. Ce que confirme l'adjoint au maire Nomvuzo Shabalala : "Nous pensions qu'ils avaient stoppé" le chantier.
Des équipes de secours s'emploient à consolider le bâtiment pour éviter de nouveaux effondrements. "On travaille pour essayer de stabiliser la situation", selon un secouriste.
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