Affaire Tapie : une tournure politique ?
Y a-t-il reçu des consignes ou a t-il géré seul.
Bonsoir Dominique Verdeilhan. Est-ce qu'on peut dire ce soir que l'affaire est devenue politique.
Dominique Verdeilhan : On pouvait penser que l'affaire avait cale après l'audition de Christine Lagarde devant la Cour de justice. Après la mise en cause de l'un des juges arbitres, on restait dans le domaine judiciaire. Aujourd'hui, c'est l'implication d'un membre de cabinet ministériel. Pas n'importe lequel, celui du ministère de l'Economie. Avec une pièce à conviction qui n'est pas anodine. Un chèque d'une valeur de plus de 400 millions d'euros. Donc une affaire d'Etat, avec une incrimination réservée d'habitude au banditisme : "escroquerie en bande organisée". La question que se posent les juges : qui est le chef de la bande.
David Pujadas : Est-ce le sommet de l'Etat, Claude Guéant, voire Nicolas Sarkozy, qui sont en ligne de mire.
Dominique Verdeilhan : L'instruction ne va pas en rester là. La question est de savoir où le GPS des enquêteurs va les conduire. On ne connaît pas la teneur de la déposition de Stéphane Richard. Dans le passé, il a lui-même cité le nom de laude Guéant, alors Secrétaire général de la présidence. Une audition de l'ancien chef de l'Etat n'est pas a écarter.
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