VRAI OU FAKE. La réforme des retraites enrichit-elle tous les dispositifs permettant de prendre en compte la pénibilité ?

Pour le gouvernement, une des priorités de la réforme des retraites est de "protéger les gens qui ont des métiers difficiles", comme l'a expliqué Élisabeth Borne le 28 janvier dernier. "On a enrichi tous les dispositifs qui peuvent permettre de prendre en compte la pénibilité", a ajouté la Première ministre. Est-ce vraiment le cas ? Actuellement, il existe six critères de pénibilité qui peuvent permettre aux travailleurs de partir plus tôt à la retraite, par exemple le fait de travailler de nuit ou le bruit.

Des critères supprimés remis en place

Il est vrai qu'avec cette nouvelle réforme, certains seuils pour l'obtention de ces critères sont abaissés. Autre mesure : la création d'un fonds pour la prévention de l'usure professionnelle. L'idée est d'améliorer le suivi professionnel des salariés, avec une attention particulière à trois facteurs : le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques. Or, ces trois facteurs faisaient auparavant partie des critères de pénibilité permettant de partir plus tôt à la retraite. Ils ont été supprimés par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat. Avec la réforme, ils vont donc être remis en place, mais dans une optique de prévention plutôt que de départ anticipé.