Une prison de Seine-et-Marne bloquée par une centaine de surveillants
Les syndicats dénoncent le manque d'effectifs dans ce centre de détention, compte tenu de la dangerosité des détenus. Ils ont organisé un blocage partiel de l'établissement, mercredi 12 mars.
La prison de Réau (Seine-et-Marne) est bloquée par une centaine de surveillants qui protestent contre une série d'agressions et demandent plus d'effectifs sur le site, mercredi 12 mars. "Tout le site est sous contrôle : on bloque depuis 5 heures le service national de transfert et l'entrée de l'établissement", a déclaré Gérald Ferjul, secrétaire régional adjoint de l'Ufap-Unsa judiciaire Paris. "Il y a quand même des gens qui rentrent, c'est un blocage partiel", a toutefois nuancé le secrétaire local de FO Yohann Verschelle.
Les syndicats dénoncent une "recrudescence d'agressions"
Cette action intersyndicale, à l'initiative des syndicats FO, Ufap-Unsa judiciaire et CFDT, vise à lutter contre la "recrudescence d'agressions", notamment par des détenus difficiles "qui ne peuvent pas être placés en quartier disciplinaire car ils se déclarent suicidaires", a expliqué Gérald Ferjul. "Avec un taux [d'occupation] de 88%", ce n'est pas la surpopulation qui est en cause, mais le manque d'effectifs, selon lui. "Un surveillant a récemment eu un seau d'urine jeté à la figure et un autre s'est fait casser la main."
Ce centre de détention de dernière génération, ouvert en 2011, compte certains détenus considérés comme très dangereux par l'administration pénitentiaire. En mars 2013, deux détenus avaient tenté de s'échapper en faisant sauter une porte à l'aide d'explosifs.
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