Un rescapé de Fukushima parmi les antinucléaires mobilisés à Fessenheim
Ils ont réclamé notamment la fermeture de la centrale de Fessenheim, que le gouvernement s'est engagé à fermer en 2016.
Parmi les manifestants figure un rescapé de Fukushima, Naota Matsumura, rapporte France 3 Alsace. Dimanche 9 mars, près de 3 500 antinucléaires (8 000 selon les organisateurs) ont manifesté sur plusieurs ponts du Rhin à l'occasion du troisième anniversaire de la catastrophe nucléaire qui a frappé le Japon à la suite du tremblement de terre et du tsunami de mars 2011. Ils ont réclamé notamment la "fermeture immédiate" de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), ce que le gouvernement s'est engagé à faire en 2016.
A l'appel de diverses associations antinucléaires et environnementales des deux côtés de la frontière, les manifestants ont investi vers 14 heures huit ponts enjambant le Rhin, de Strasbourg jusqu'à la frontière suisse en passant par Fessenheim (Haut-Rhin) où se trouve la plus vieille centrale française en activité. Des actions pacifiques et symboliques y ont été menées, comme un "die in" [où les manifestants s'allongent par terre] sur le pont de l'Europe à Strasbourg, des chaînes humaines reliant les deux rives, des lâchers de ballons, des prises de parole et une minute de silence en mémoire des victimes de Fukushima.
Le prochain accident "soit au Japon, soit en France"
"Fukushima, les gens croient que c'est derrière eux, alors qu'en réalité ça ne fait que commencer : le plus grand nombre de victimes est à venir", s'est indigné André Hatz, porte-parole de l'association Stop Fessenheim et membre du réseau Sortir du nucléaire. "On commence maintenant à voir apparaître de premières leucémies infantiles [au Japon]", a-t-il noté.
"Je pensais que ça ne nous concernerait jamais, que la technique japonaise était suffisamment bonne...", s'est souvenu pour sa part Naota Matsumura, ancien agriculteur japonais. Surnommé "l'ermite de Fukushima" depuis sa décision de rester vivre près des lieux de la catastrophe et militant anti-atome, il s'est confié à France 3 Alsace."Je pense qu'EDF estime également que les centrales nucléaires françaises bénéficient d'une technique de meilleure qualité. Tepco [la compagnie japonaise], c'était pareil", a-t-il mis en garde, assurant que "le prochain accident nucléaire, ce sera soit au Japon, soit en France.
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