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Un maire des Hautes-Alpes déclare de son propre chef la chasse au loup

Cet arrêté a été immédiatement contesté par les défenseurs de l'animal. C'est en effet au préfet de prendre de tels actes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un loup dans le Mercantour (Alpes-Maritimes), le 17 octobre 2006. (VALERY HACHE / AFP)

Haro sur le loup ! Le maire de Pelleautier (Hautes-Alpes) a signé, le 15 mai, un arrêté autorisant la chasse au loup, après une double attaque survenue dans ce village de 700 habitants, rapporte jeudi 21 mai France 3 Provence-Alpes. Cette chasse est autorisée "pour tout citoyen majeur, muni d'une arme, ayant la faculté de s'en servir", stipule le texte.

Le maire a pris cette décision après l'attaque d'un troupeau qui se trouvait dans un parc fermé et électrifié. L'éleveur, victime du loup pour la première fois depuis son installation en 1993, a perdu cinq animaux. "Je ne suis pas irresponsable. Je suis un élu de terrain qui défend mes administrés, nos éleveurs et notre territoire. Il faut autoriser les éleveurs à se défendre", justifie le maire, Christian Hubaud, excédé par "l'inertie des pouvoirs publics". "Il faut mettre le loup dans des parcs. Le loup n'est plus en danger", insiste-t-il.

"Il est inacceptable qu'un élu local se comporte en shérif"

La préfecture dispose d'un délai de deux mois pour statuer sur la légalité de l'arrêté municipal. Mais les associations Ferus et Aspas ont d'ores et déjà déposé plainte en référé devant le tribunal administratif de Marseille (Bouches-du-Rhône) afin d'obtenir "rapidement" l'interdiction de l'arrêté. "Il est inacceptable qu’un élu local se comporte en shérif hors-la-loi, dans le seul but de satisfaire une poignée d’extrémistes anti-loups", explique l'Association pour la protection des animaux sauvages, à France 3.

"L'arrêté municipal est illégal et dangereux compte tenu des dérives potentielles qu'il peut engendrer, à savoir l'utilisation d'une arme à feu au hasard contre un prétendu prédateur", soutient Jean-François Darmstaedter, président de l'association Ferus.

Des attaques en augmentation

Les autorisations de tirs sont normalement délivrées par le préfet. Celui des Hautes-Alpes a d'ailleurs signé un arrêté préfectoral, lui aussi le 15 mai, autorisant le tir de défense pour des éleveurs qui seraient dorénavant victimes d'une attaque de loup sur les communes de Pelleautier ou de La Bâtie-Montsaléon.

Selon les derniers chiffres communiqués par la Direction départementale des territoires (DDT) des Hautes-Alpes, 13 attaques et 30 animaux victimes ont été comptabilisées entre janvier et avril, contre trois attaques et sept victimes sur la même période en 2014.

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