Un campement de plus d'un millier de migrants évacué à Paris
Entre 1 200 et 1 400 personnes étaient installées entre les stations de métro Jaurès et Colonel Fabien. Ces migrants ont été acheminés en bus, vendredi matin, vers des centres d'hébergement.
Il s'agit de la 26e opération du genre en un an. Un campement de plus d'un millier de migrants, situé entre les stations de métro Jaurès et Colonel Fabien, à cheval sur les 10e et 19e arrondissements de Paris, a été évacué, tôt vendredi 22 juillet.
L'évacuation a commencé vers 6h30. Des centaines de personnes, quasi exclusivement des hommes, se sont massées sous le métro aérien, attendant de pouvoir monter dans des bus qui doivent les conduire vers des centres d'hébergement. D'abord, dans le calme, puis sous les gaz lacrymogènes, selon une journaliste de l'AFP sur place.
L'évacuation du campement de plus d'un millier de migrants, entre Jaurès et Colonel Fabien à Paris, commence. #AFP pic.twitter.com/zugfGRHOhX
— Pauline Froissart (@pfroissart) 22 juillet 2016
Les migrants se pressent, voulant rejoindre les bus. Les forces de l'ordre les repoussent physiquement et à coups de gaz lacrymogène.
— Pauline Froissart (@pfroissart) 22 juillet 2016
Ce campement s'était récemment reconstitué. Entre 1 200 et 1 400 personnes, pour la plupart originaires d'Erythrée, de Somalie ou d'Afghanistan, avaient été recensées ces derniers jours. Se trouvaient aussi sur place une centaine de personnes vulnérables (femmes isolées, enfants, familles), prises en charge en premier vendredi matin.
Un "sentiment d'épuisement" pour France Terre d'asile
L'opération a été menée en présence du préfet de région, de la préfète de Paris, de représentants de la mairie de Paris, de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) et d'associations comme Emmaüs et France Terre d'asile.
Le directeur de cette dernière a confié son "sentiment d'épuisement" : "On a tous le même regard sur le problème : il faut dans toutes les capitales régionales des centres pour accueillir et orienter les migrants, pour arrêter d'attirer les gens à Paris et à Calais. Si ce n'est pas fait, c'est que la décision politique n'est pas prise".
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