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Yves Jégo attendu en Guadeloupe

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer doit apporter des réponses pour sortir de la crise qui paralyse l'île depuis 13 jours. Il va tenter de débloquer les négociations au point mort - la proposition des collectivités locales a été rejetée en bloc hier par le collectif à l'origine de la grève.
Article rédigé par franceinfo
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Une île paralysées depuis 13 jours, des négociations bloquées... Les présidents des Conseils régional et général de la Guadeloupe comptent maintenant sur la médiation du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, attendu dans la journée sur l'île. Victorin Lurel et Jacques Gillot se sont déclarés satisfaits de la venues d'Yves Jégo.

Il faut "des mesures fortes, et pas seulement de l'argent: il y a là une vraie crise sociale, une crise institutionnelle peut-être pour certains, tandis que d'autres cherchent une crise politique" estime Victorin Lurel. "On ne peut pas rester en grève pendant encore un mois" a déclaré le député PS et président du Conseil régional.

Des négociations bloquées

Les dernières propositions n'y auront rien changé : la Guadeloupe est à l'arrêt.

Hier soir, les présidents des Conseils régional et général avaient bien tenté une sortie. Victorin Lurel et Jacques Gillot avaient formulé une centaine de propositions - correspondant à une enveloppe de 54 millions d'euros. De quoi, disaient-ils, satisfaire les revendications du Collectif contre l'exploitation outrancière (LKP), à l'origine de la grève générale.
_ Parmi les propositions, la réduction des taxes régionales sur le gazole (baisse de 2 ou 3 centimes à la pompe), sur l'électricité et l'eau potable (de 1,5 à 1%), les produits laitiers (de 7 à 2%), une baisse de 9% de la taxe d'habitation et de 7% de celle sur le foncier bâti. Egalement au nombre des mesures, la baisse du tarif des cantines scolaires, l'augmentation des bourses régionales aux étudiants, ou le versement d'une prime de 150 euros aux foyers fiscaux les plus démunis.

Mais rien n'y a fait. Le LKP, qui regroupe l'ensemble des syndicats, a rejeté l'offre. Avec cette explication : “la mise en œuvre de ces propositions est conditionnée par une concertation avec l'Etat et avec le patronat”.
_ Or les négociations avec les représentants de l'Etat ont cessé, depuis que le
préfet les a quittés mercredi.

Le LKP accuse les pouvoirs publics de jouer le pourrissement. Il a d'ailleurs adressé un courrier au Premier ministre, au préfet, au patronat et aux collectivités locales de l'île pour leur demander, notamment, d'"arrêter de jouer le pourrissement".

Les revendications n'ont, elles, pas varié d'un iota. Le LKP réclame “la baisse des prix de tous les produits de première nécessité et des impôts et taxes”, la baisse immédiate de 50 centimes du prix des carburants, une augmentation salariale de 200 euros et le gel des loyers.
_ Autant de mesures sur lesquelles Yves Jégo devra se prononcer.

Guillaume Gaven, avec agences

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