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Jean-François Copé veut "prioriser la question des mineurs délinquants"

L'UMP a tenu mardi soir 29 novembre à Villeurbanne la deuxième de ses trois conventions sur son projet 2012 autour de la justice, la sécurité, l'éducation. Le parti majoritaire veut "élaborer un code pénal spécifique pour les mineurs".
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-François Copé (AFP)

L'UMP a tenu mardi soir 29 novembre à Villeurbanne la deuxième de ses trois conventions sur son projet 2012 autour de la justice, la sécurité, l'éducation. Le parti majoritaire veut "élaborer un code pénal spécifique pour les mineurs".

Après celle qui a eu lieu à Lambersart (Nord) sur les moyens de relancer la croissance, l'UMP a tenu mardi soir à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, sa deuxième convention sur son projet 2012. Ce "rendez-vous du rassemblement" portait sur les thèmes régaliens (justice, sécurité, éducation...).

C'était aussi la seconde et dernière occasion de rassembler les militants UMP en région puisque la troisième convention sur le projet 2012 se tiendra à Paris et non à Marseille comme prévu initialement. Les propositions les plus marquantes, très applaudies, visaient à réprimer davantage les mineurs délinquants.

Un "code pénal spécifique" pour mineurs

Devant quelque 700 sympathisants UMP réunis à Villeurbanne, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a rendu hommage à Lyon, "capitale de la Résistance". Dans une envolée lyrique, il a cité Romain Gary ("le nationalisme, c'est la haine des autres") et pourfendu l'extrême-droite qui attend toujours une "divine surprise" (allusion à Charles Maurras qui avait ainsi salué l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, en 1940).

Après avoir attaqué François Hollande "au service d'un parti et certainement pas de notre pays", il est passé au plat de résistance : le projet 2012 de l'UMP. M.Copé a déclaré : "il faut prioriser la question des mineurs délinquants. Nous allons proposer un code pénal spécifique pour les mineurs". Le parti présidentiel reprend un projet finalisé par Rachida Dati juste avant son départ du ministère de la Justice en 2009, mais resté lettre morte.

S'inspirant sans le dire d'une proposition de Ségolène Royal, remaniée, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, lui, a proposé pour les jeunes délinquants un "service citoyen", peine alternative à la prison d'une durée de douze mois avec "encadrement militaire et port de l'uniforme".

"Les étrangers que nous accueillons sur notre sol doivent s'habituer à nous et non l'inverse"

Grand absent de cette réunion militante, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant s'est manifesté via un message vidéo où il est apparu plutôt bafouillant ("c'est la raison pour laquelle j'ai fait en sorte qu'il n'y ait plus de prières de rue dans la rue"). Lui aussi a recueilli sa part d'applaudissements après avoir martelé : "les étrangers que nous accueillons sur notre sol doivent s'habituer à nous et non l'inverse".

Toujours soucieux de ne pas se couper de son aile droitière, le parti majoritaire a repris une proposition de la Droite populaire stipulant que tout enfant né en France de parents étrangers et souhaitant devenir français à sa majorité devrait, entre 16 et 18 ans, en faire explicitement la demande.

Rassérénés sur l'immigration et la délinquance, les sympathisants UMP sont allés goûter au cocktail prévu avant de regagner leur domicile en voiture ou en car. Ministres et journalistes, eux, reprenaient le train pour Paris à 21h.

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