Viviane Lambert : mon fils "n'est pas en fin de vie"

Victime d'un grave accident de la route en 2008, Vincent Lambert souffre de lésions cérébrales irréversibles et son état de santé n'a cessé de se dégrader. Il est aujourd'hui tétraplégique en état végétatif. Depuis plus d'un an, son épouse Rachel et six des huit frères et soeurs de Vincent Lambert, souhaitent le "laisser partir" et sont appuyés par les médecins. Mais les parents du jeune homme s'y opposent. Mécontents de la décision du Conseil d'Etat d'autoriser l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation artificielle de leur fils, ils ont saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui a suspendu sa mise en oeuvre pour se donner le temps d'examiner à son tour le fond du dossier.

Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert, s’est rendue ce mercredi à l’Elysée alors que sa lettre envoyée le 22 avril à François Hollande est restée sans réponse. Elle y expliquait : "La vie de mon fils est devenue une affaire judiciaire et médiatique qui a tout suspendu, mais on ne suspend pas, monsieur le président, un minimum d'humanité ".

"Le cri d'une maman "

L’Elysée lui a proposé de rencontré le professeur Olivier Lyon-Caen, mais Viviane Lambert veut elle voir le président. "Je veux qu’il m’aide à sauver mon fils. Il est vivant et je veux qu’il m’aide à la sortir de cet hôpital dans lequel Vincent n’a plus les soins nécessaires, indispensables, pour ce genre de patient. Je veux qu’il sache comment ça se passe dans cette chambre où il est incarcéré, " explique Viviane Lambert.

Viviane Lambert a offert son livre Pour la vie de mon fils , paru chez Plon, à François Hollande. "C’est un cri d’une maman. Je suis la maman de Vincent, on veut lui supprimer sa vie, il n’est pas en fin de vie mais bien vivant. On joue sur les mots alors qu’il a besoin de soins. On refuse de le transférer. "