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Royaume-Uni : les Britanniques mariées de force à l'étranger contraintes de payer leurs frais de rapatriement

Le ministère des Affaires étrangères fait valoir l'obligation de récupérer les sommes dépensées pour rapatrier les victimes car il s'agit d'argent public.



Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le métro Monument à Londres, le 12 février 2016. (MAXPPP)

"Moralement répugnant". Les Britanniques mariées de force à l'étranger sont contraintes de rembourser au gouvernement britannique les frais liés à leur rapatriement, révèle mercredi 2 janvier The Times (en anglais), contraignant le chef de la diplomatie à promettre de "faire toute la lumière" sur cette affaire. Le ministère des Affaires étrangères a aidé à rapatrier 55 victimes de mariages forcés en 2016 et 27 en 2017, selon les chiffres officiels fournis au Times.

Les victimes sollicitant l'aide du Foreign Office "doivent trouver des centaines de livres sterling pour [payer] leur vol retour, leur nourriture et leur hébergement", indique le quotidien conservateur britannique. Les femmes majeures qui ne peuvent pas s'acquitter de cette somme "doivent signer des accords de prêts d'urgence avec le Foreign Office avant d'embarquer dans l'avion qui les ramène chez elles et leurs passeports sont confisqués jusqu'à ce qu'elles aient remboursé", précise le quotidien.

Des dettes de plusieurs milliers de livres

Ces deux dernières années, le Foreign Office a prêté 7 765 livres sterling (environ 8 600 euros) à au moins huit victimes de mariages forcés qui ne pouvaient pas financer leur rapatriement. Elles ont remboursé 3 000 livres sterling mais selon le quotidien, des dettes de plus de 4 500 livres sterling subsistent. Emily Thornberry, chargée des questions de politique étrangère au sein du Labour, principal parti d'opposition, a jugé "moralement répugnant pour le Foreign Office de faire payer aux victimes britanniques de mariages forcés les frais de leur rapatriement".

Une des victimes, âgée de 24 ans, a déclaré être "endettée", vivre dans un Bed & Breakfast et redouter de se retrouver à la rue. "Je ne peux pas demander de l'aide à ma famille en raison de ce qu'ils m'ont fait subir", a-t-elle expliqué au Times. Le ministère fait valoir l'obligation de récupérer les sommes dépensées pour rapatrier les victimes car il s'agit d'argent public.

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