Maubeuge : il avoue une quarantaine de viols et agressions

Après avoir sévi pendant 30 ans, celui que les enquêteurs surnommaient le violeur de la Sambre dormira ce soir sous les verrous. Dino Scala vient d'être mis en examen pour des dizaines de viols et agressions sexuelles. Âgé de 57 ans, il est père de trois enfants. Un homme très apprécié dans son village de Pont-sur-Sambre (Nord), où il a été entraineur et président du club de foot. "Ça fait un choc, parce qu'on a confiance en la personne, il a été l'entraineur de foot de mon fils. Donc on était vraiment confiants, on était bien", témoigne une voisine.

Des attaques de dos, tôt le matin

À chaque fois, il agressait ses victimes sur des chemins de campagne du Val-de-Sambre, une région à cheval entre la France et la Belgique. 19 plaintes avaient été déposées pour agression, toujours selon le même mode opératoire. "Essentiellement des femmes qui ont été attaquées de dos, très tôt le matin", comme l'explique Jean-Philippe Vincentini, procureur de la République de Valenciennes. Malgré un portrait-robot établi en 1997 et les mêmes traces ADN retrouvées sur plusieurs victimes, l'agresseur n'a jamais été identifié. Jusqu'au 5 février dernier : une jeune fille est agressée sur le chemin du lycée à Erquelinnes en Belgique. Grâce à la vidéosurveillance, les policiers identifient une voiture et remontent sa trace. Interpellé lundi et placé en garde à vue, il a reconnu une quarantaine de viols. Mais les enquêteurs le soupçonnent d'autres agressions commises en France et en Belgique.