Cet article date de plus de quatre ans.

La Maison des Femmes de Saint-Denis lance un appel aux dons face à la "flambée des besoins d’accompagnement des victimes" de violences conjugales

Cette cagnotte permettrait à la Maison des Femmes d’embaucher une assistante sociale et une psychologue.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Docteure Ghada Hatem, gynécologue, fondatrice et médecin chef de la Maison des Femmes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (BERTRAND GUAY / AFP)

Pour accompagner les victimes de violences conjugales et embaucher du personnel, la Maison des Femmes à Saint-Denis lance un appel aux dons, rapporte mercredi 3 juin France Bleu Paris. Une cagnotte a été créée, avec l’objectif de récolter 90 000 euros. Cette cagnotte permettrait à la Maison des Femmes d’embaucher une assistante sociale et une psychologue.

"On a besoin de ressources humaines, qui vont aider ces femmes à comprendre ce qui leur arrive car la prise de conscience est difficile", explique la docteure Ghada Hatem, gynécologue, fondatrice et médecin chef de la Maison des Femmes de Saint-Denis. Les signalements et des interventions enregistrés par les forces de l’ordre ont augmenté de 36 % avec le confinement. "Quand un homme est violent et n'a pas d'échappatoire, en raison du confinement, on imagine que les gestes de violence arrivent au domicile", regrette Ghada Hatem. "Les besoins d'accompagnement de ces victimes et de ces couples ont flambé", souligne-t-elle. La fondatrice de la Maison des Femmes est catégorique, "le pire est devant nous" pour les violences faites aux femmes : "On avait peur de l’extérieur, alors l’intérieur était peut-être un refuge, pour l’heure beaucoup de gens ne sont pas encore sortis".

Plus de grossesses "hors délai" en raison du confinement

Depuis le début du déconfinement, la Maison des Femmes de Saint-Denis accueille aussi "plus qu’avant de grossesses hors délai" : "Avec le confinement, les femmes qui sont sous emprise ne pouvaient pas sortir facilement, on ajoute la crainte du gendarme de devoir justifier sa sortie et on peut se sentir un peu honteuse, on se dit que les soignants s'occupent de mourants avec le Covid, et moi j'arrive avec ma grossesse non désirée", précise Ghada Hatem qui assure avoir averti le gouvernement de cette situation. "Il nous a dit qu’il ne voyait pas le lien avec l’état d’urgence sanitaire", dénonce-t-elle sur France Bleu Paris.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.