Cet article date de plus de trois ans.

Jean-Charles Alimi, le chirurgien qui sauve les femmes africaines de l'exclusion

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
6media-ITW-4MN-ALIMI-SAUVE-FEMMES-EXCLUSION-PEPIN
6media-ITW-4MN-ALIMI-SAUVE-FEMMES-EXCLUSION-PEPIN 6media-ITW-4MN-ALIMI-SAUVE-FEMMES-EXCLUSION-PEPIN (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Dominique Pépin, Hervé Pozzo, Pascal Crapoulet, Alexandra Cosqueric
France Télévisions

La fistule obstétricale, une communication anormale entre la vessie et le vagin, entraîne un écoulement continu d'urine. Le chirurgien Jean-Charles Alimi, membre de l'ONG "mères du monde en santé", sauve les femmes qui en sont atteintes de l'exclusion.


Jean-Charles Alimi est chirurgien urologue et membre de "mères du monde en santé", une ONG avec laquelle il "répare" en Afrique les femmes victimes d'une fistule obstétricale. "C'est une communication qui est anormale entre la vessie et le vagin, explique-t-il. Il se produit un trou entre la vessie et le vagin, ce qui fait que l'urine s'écoule constamment." Cette pathologie survient lors de l'accouchement, or l'Afrique dispose de peu de structures d'accueil pour les femmes en cours d'accouchement. "Si elles sont loin d'un centre, l'enfant peut ne pas sortir", explique Jean-Charles Alimi, et "mourir sur place".

Entre 600 000 et 3 millions de femmes victimes d'une fistule obstétricale


En Afrique subsaharienne, les femmes seraient entre 600 000 et 3 millions à être victimes d'une fistule obstétricale, synonyme d'exclusion. "Lorsque vous avez dans un pays chaud une perte d'urine permanente, vous sentez mauvais, ça coule constamment, et il n'y a pas de couche. […] Les femmes sont exclues, elles sont répudiées par leur mari", raconte le chirurgien urologue. Jean-Charles Alimi pratique 12 à 15 opérations par mission, et doit donc choisir ses patientes. Après l'opération, la femme retrouve sa vie d'avant "du jour au lendemain". "Voilà pourquoi quand on élimine des patientes, c'est compliqué", poursuit-il. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.