Devant les grilles du palais de justice de Bastia (Haute-Corse), où des banderoles ont été installées pour Julie Douib, ses proches se tiennent unis, jeudi 10 juin. "J’attends juste qu’il me dise la vraie vérité", confie son père Lucien Douib. La femme de 34 ans a été abattue en mars 2019 à son domicile de L'Île-Rousse, par son ex-mari, le père de ses deux enfants.La question de la préméditationJusqu’ici, l'homme de 44 ans reconnaît avoir accidentellement tiré un coup sur son ex-compagne. L’enquête a établi depuis que trois coups ont, en fait, été portés. La question de la préméditation sera au cœur des débats du procès qui s’ouvre jeudi 10 juin. Séparé de son conjoint, Julie Douib avait porté plainte contre lui à plusieurs reprises, en vain, avant le drame. Le manque de protection a renforcé l’émotion à la suite de sa disparition. Le Grenelle des violences faites aux femmes est initié quelques mois plus tard. De son côté, la défense dénonce un procès politique et médiatique. Le procès doit se tenir jusqu’au 16 juin.