: Vidéo Reportage à Durban-Corbières, le village qui vit sans eau

Olivier Castelbou, habitant de Durban-Corbières, explique : "C'est le troisième camion de la matinée qui amène pour la troisième fois 30 mètres cubes. Ça va nous permettre de tenir le coup pour la journée." Faute de pluie et avec les nappes phréatiques complètement asséchées, le village doit être approvisionné quotidiennement en eau potable par des camions-citernes.

Hervé Pagès, chauffeur routier, se souvient d'une époque où "on pouvait plonger dans la rivière" à Narbonne voisine. "En l'espace de 20 ans, ça s'est aggravé, quelque chose de phénoménal", déplore-t-il.

Pour faire face à la pénurie, les habitants ont dû s'organiser. Adeline, coiffeuse, explique : "J'ai des bidons d'eau que je stocke juste avant la coupure, j'ai ma petite réserve. Avant la coupure, je les remplis et ensuite, je prends le relais avec ma douche de camping-car."

L'adaptation des habitants et commerçants

Les commerçants sont également impactés. Un restaurateur témoigne : "À partir de 14h, on n'a plus aucun moyen d'avoir de l'eau, pas de toilettes, rien pour la cuisine ou se laver." Jeanne, gérante d'une maison d'hôtes, a dû "mettre des seaux partout" pour que ses clients puissent se doucher.

Le maire de Durban-Corbières souligne l'impact économique : "Il y a des gens qui annulent les réservations, qui repartent. Il y a un impact financier, une gêne pour les commerçants." Jeanne estime avoir perdu environ 8000€ de chiffre d'affaires.

Face à cette situation, la municipalité fait appel à des subventions pour rénover le réseau vétuste, avec plus de 50% de fuites selon l'État. Un chantier d'envergure qui semble "irréalisable" selon le maire, vu l'état des vieilles canalisations du village médiéval. Des solutions pérennes restent à trouver.