: Vidéo Le quotidien des habitants du Liban raconté par Aya Kazoun
Entre les mains de Aya Kazoun se trouve un million de livres libanaises. On pourrait penser que cela représente une fortune, pourtant il n’en est rien. Il y a quelques années, cette somme représentait 66 dollars. Aujourd’hui, elle n’en vaut plus qu’un. Depuis plusieurs années, le Liban connaît une grande crise économique qui touche tout le pays et ce, dans différents domaines, à commencer par les supermarchés. Sept euros pour quatre yaourts, huit euros pour des pâtes, le Liban produit peu, ce qui a une conséquence directe sur les prix. “C'est toujours un peu incompréhensible de réaliser que ça s'est tellement écroulé aussi rapidement. La plupart des gens utilisent des dollars en fin de compte, puisque, quand on va au supermarché, les prix sont en dollars, c'est plus en livres libanaises, les gens parlent plus vraiment ou moins en dollars et donc, les tarifs sont plus ou moins en dollars.”
“Les gens autour de nous rendent ça un peu plus supportable”
Pour l’électricité, la population doit faire face à des coupures régulières dans une journée. “On ne peut pas avoir la machine à laver, la télé, le frigo en même temps, il faut choisir. Les plombs, ça saute peut-être trois fois par jour. J'ai un minimum de 16 heures d'électricité par jour, ça arrive jamais, 24 heures d'électricité, et je paye aux alentours de 220 dollars par mois.” Pour l’eau, les habitants se l’achètent eux-mêmes pour la stocker dans des citernes et ainsi avoir toujours de l’eau courante mais qui, cependant, n’est pas potable. “C'est vraiment difficile, en fait, juste fatigant. C'est vraiment de la merde. Les gens autour de nous rendent ça un peu plus supportable. On ne peut rien faire. Donc il faut s'entraider, il faut essayer de trouver des petites façons de rester en vie, de pas vouloir se tirer une balle.”, indique Aya Kazoun.
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