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Vidéo Escroquerie à la compassion : l'arnaqueuse et les boxeurs

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Se servir de la maladie d'un enfant pour soutirer des dons à la communauté. Dans les escroqueries à la solidarité, les arnaqueurs sont parfois les parents. Pour collecter de l'argent, Delphine utilisait les réseaux sociaux, mais pas seulement. Extrait de "Complément d'enquête."

Gagner de l'argent "sur le dos" d'un enfant malade, un procédé encore plus choquant lorsque les escrocs sont les parents. En enquêtant sur les "arnaques à la compassion", Nathalie Sapena a rencontré le cas de Delphine, une mère de famille qui a écopé de deux ans de prison. Elle avait réussi à escroquer 13 000 euros via sa page Facebook, mais aussi en démarchant directement les habitants de sa commune. Extrait de "Complément d'enquête".

A Liancourt, dans l'Oise, la jeune mère de trois enfants a du mal à boucler ses fins de mois avec ses petits boulots. Quand son fils Laurent, 8 ans, se plaint d'avoir très mal au dos, Delphine a une idée. Le 8 avril 2001, elle a rendez-vous avec les dirigeants d'un club de boxe. Elle sait qu'ils sont particulièrement attentifs à la cause des handicapés.

Une arnaqueuse habile, des boxeurs généreux 

Les dirigeants du Boxing Club Olympique de Pont sont une dizaine à la recevoir dans un petit bureau. "Elle avait un dossier, se rappelle le directeur, Giovanni Boggia. Elle nous a expliqué le problème 'lourd' de cet enfant […], elle avait besoin de moyens pour le faire opérer […], ça nous avait touchés."

Les boxeurs lui servent un café, la mettent à l'aise et, apitoyés, lui font "tout de suite" un chèque de 500 euros. Cinq ans plus tard, ils apprendront l'arnaque par un coup de fil des gendarmes. Comme de nombreuses victimes de Delphine, ils n'ont pas porté plainte. Plus de 60 habitants de la région se sont laissé émouvoir par le drame de Laurent. Pendant deux ans, de 2011 à 2013, ils ont donné environ 5 000 euros. 

Extraits de "Enfants malades : arnaque à la compassion", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 4 mai 2017

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