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Vidéo "13h15". Un petit rappel de quelques attaques d'hommes politiques contre les médias

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. "13h15". Petit rappel historique de quelques attaques d'hommes politiques contre les médias
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Article rédigé par France 2
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Pour les politiques, cibler la presse et les journalistes est un exercice qui ne date pas d’hier. L’histoire des ces rapports conflictuels est émaillée de quelques moments forts… Extrait de "13h15 le dimanche" du 19 février.

L'attaque des politiques contre les médias est une tradition bien installée en France. Pour preuve, ce petit rappel de quelques saillies marquantes à l’encontre de la presse et des journalistes. Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français (1972-1994), ne manquait jamais de fustiger les médias sur les plateaux de télévision : "Ecoutez Elkabbach… Si vous pensez que ma place n’est pas souhaitable, puisque la droite a gagné, je lui laisse la place et je vais ailleurs… C’est extrêmement désagréable de discuter avec vous… Les syndicats ont raison de protester contre le fait que l’information sur Antenne 2 avec vous a du mal à s’exprimer."

Le président Valéry Giscard d’Estaing en 1978 : "Les journaux qui se sont spécialisés dans les attaques ne m’ont jamais posé une question. Ils faisaient pourtant quelque chose qui était très grave : attaquer le président de la République française dans sa dignité. Un président dont ils savaient qu’il avait à tout moment le droit de les faire condamner. L’idée était de m’écœurer. Je me suis dit que je ne laisserais pas la France être gouvernée ou subir l’influence de gens qui portent les cornes noires du chapeau de Basile, c’est-à-dire qu’ils font de la calomnie un instrument du débat politique."

"Livrer aux chiens l’honneur d’un homme"

Le président François Mitterrand aux obsèques de Pierre Bérégovoy en 1993 : "Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme, et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous." Le candidat Nicolas Sarkozy en 2012 : "La campagne du premier tour, nous l’avons fait contre un système médiatique absolument déchaîné, les pronostiqueurs, les observateurs et tous ceux qui auraient tellement aimé décider à votre place…"

Marine Le Pen, lors de ses vœux 2017 à la presse : "Trop souvent, le commentaire médiatique s’arrête à la petite phrase, à la polémique futile du moment. Nous pouvons tomber d’accord pour considérer que la politique et l’information des Français méritent mieux que ça. Les réseaux sociaux sont un canal complémentaire à celui de la presse traditionnelle, que je crois essentiel pour nous adresser sans filtre au peuple." François Fillon, lors de sa conférence de presse en février dernier : "Lyncher, assassiner politiquement, comme vous l’avez fait pendant dix jours, un candidat à l’élection présidentielle, je crois que cela pose un problème démocratique." Et enfin Jean-Pierre Raffarin qui a fait huer les représentants de la presse lors d’un récent meeting du candidat de la droite avec son "un petit mot tout particulier pour dire merci aux nombreux journalistes…"

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