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Vidéo "13h15". Le coup de génie médiatique du général de Gaulle à la présidentielle de 1965

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
VIDEO. "13h15". Le coup de génie médiatique du général de Gaulle à la présidentielle de 1965
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Article rédigé par France 2
France Télévisions
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Le général de Gaulle a été mis en ballotage par François Mitterrand au premier tour de la présidentielle de 1965. Le chef de l’Etat s’est alors exprimé à la télévision pendant l’entre-deux tours. Une première... "On n’avait jamais vu un politique parler ainsi", estime le journaliste Alain Duhamel… Extrait du magazine "13h15".

Candidat à la présidentielle de 1965, première élection au suffrage universel direct de la Ve République, le général de Gaulle ne s’est pas exprimé à la toute jeune télévision avant l’entre-deux tour.

"Le de Gaulle que l’on connaissait était le de Gaulle en majesté, se souvient le journaliste politique Alain Duhamel. Entre les deux tours, cela a été la découverte d’un de Gaulle drôle et spontané. On n’avait jamais vu le général parler de cette façon, mais on n’avait jamais vu un politique parler ainsi."

"La ménagère veut avoir un aspirateur, un frigidaire, une machine à laver…"

Cette année-là, le général de Gaulle brigue un second septennat. Mis en ballotage au premier tour par François Mitterrand, le chef de l’Etat répond aux questions du journaliste Michel Droit et s’adresse aux Français : "Il y a, pour ce qui est de la France, ce qui se passe dans une maison. La maîtresse de maison, la ménagère veut avoir un aspirateur, un frigidaire, une machine à laver… et même, si c’est possible, qu’on ait une auto. Ça, c’est le mouvement…"

"En même temps, elle ne veut pas que son mari s’en aille bambocher de toutes parts, que les garçons mettent les pieds sur la table et que les filles ne rentrent pas la nuit…Ça, c’est l’ordre ! La ménagère veut le progrès, mais ne veut pas la pagaille. Eh bien, c’est vrai aussi pour la France. Il faut le progrès et pas la pagaille." Pour Alain Duhamel, "les Français ont eu l’impression pour la première fois que ce n’était pas simplement le chef d’Etat qui s’adressait aux citoyens, mais que c’était quelqu’un qui leur parlait dans leur cuisine. Cela a été un coup de génie qui s’est traduit par une victoire, pas glorieuse, mais nette".

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