Vends Concorde en pièces détachées

De nombreux collectionneurs, français et étrangers, devraient se presser pendant quatre jours à la Halle aux grains de Toulouse. Au total, 835 pièces détachées du Concorde sont vendues aux enchères. 835 lots, dont la mise à prix s'échelonne de 20 à 3.000 euros environ : une importante quantité d'instruments de bord, des éléments de l'aménagement commercial, des pièces de structure design, ainsi que des photographies et maquettes dédicacées par l'équipage du premier vol. Mais pas le célèbre nez.

Ces lots proviennent d'un stock de 1.500 pièces de rechange, cédé en 2003 par Airbus pour un euro symbolique à "Aérothèque", une association créée en 1988 par d'anciens ingénieurs et cadres d'Aérospatiale. Les ventes contribueront à lancer le projet "Aeroscopia", un parc aéronautique qui ouvrira ses portes en 2010 dans l'agglomération toulousaine.
_ Pièces maîtresses de la vente, mises à prix demain soir : le fameux machmètre (estimé entre 1.500 et 2.500 euros) et le train d'atterrissage de 1,2 tonne (estimé entre 2.000 et 3.000 euros). Certaines pièces, telles qu'un siège de toilettes, un ensemble assiette/couverts et une porte, auront également vocation à devenir de véritables objets d'art
contemporain. Au total, l'estimation de l'ensemble des lots s'élève à 250.000 euros.

Pour ceux qui n'auraient pas les moyens de surenchérir, un petit morceau du supersonique (boulon, rivet, bague, raccord ou collier) est offert avec le catalogue de ces enchères, vendu sur place.

Lors de la dernière vente de ce genre, en 2003 à Paris, le nez du supersonique avait été adjugé à 470.000 euros, un machmètre à 94.000 euros. Au final, la vente avait rapporté trois millions d'euros.

Concorde a été fabriqué à vingt exemplaires, dont six pour le développement et quatorse pour les vols commerciaux. La plupart d'entre eux sont aujourd'hui exposés dans des musées aéronautiques ou des aéroports.