Var/inondations : 25 morts, des zones entièrement sinistrées
Douze morts à Draguignan, quatre à Trans-en-Provence, d’autres victimes recensées au Luc, à Fréjus, à La Motte, à Montauroux à Roquebrune, dans le lac de Saint-Cassien et à Saint-Aygulf. Les secours n’excluent pas de retrouver d’autres victimes au fur et à mesure que les eaux baissent.
Bilan des opérations de secours : 1.400 hélitreuillages, 100 sauvetages à l’aide d’embarcations et plus de 2.000 personnes mises à l’abri. Vers 5h du matin, un nouvel orage a éclaté au-dessus du Var. Un évènement météo qui a ravivé les peurs de certains habitants.
L'heure est à la solidarité
Depuis la fin de la matinée, le soleil revient sur le Var. Les habitants du département regagnent progressivement leurs habitations et constatent les dégâts : plus de 110.000 foyers sont toujours privés d’électricité et 15.000 personnes n’ont plus accès au téléphone, ni à Internet à Draguignan, le Muy et les Arcs. Dans la boue sèche et les gravats, les habitants s'aident pour rétablir au plus vite une situation vivable.
Le maire UMP de Draguignan Max Piselli est impressionné par la mobilisation des pouvoirs publics et l'aide rapide apportée aux sinistrés.
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a annoncé le déblocage d’un million d’euros de crédits d’urgence. Un arrêté de catastrophe naturelle devrait être publié “dans quelques jours”. Le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé au maire de Draguignan qu’il se rendra dans le Var lundi.
Conséquence de la catastrophe : ce matin, tous les établissements scolaires de l’arrondissement de Draguignan sont fermés. Beaucoup de candidats au bac n’ont donc pas pu se rendre aux épreuves de philosophie. Le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a annoncé l’organisation d’une épreuve de rattrapage samedi pour les élèves sinistrés.
Selon Météo France, le Var n’a pas connu de telles crues depuis 1827. En moins de 24 heures, il est tombé dans certains secteurs 350 mm d'eau, soit 350 litres au mètre-carré, la même quantité de pluie qu’en six mois.
Thibault Lefèvre, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.