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Une table ronde sur les dangers des antennes-relais

Le Premier ministre François Fillon a décidé d'organiser une table ronde sur les dangers potentiels des téléphones mobiles pour la santé, pour répondre aux inquiétudes sur les antennes-relais, alors que deux jugements récents ont contraint des opérateurs à démonter leurs antennes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cette réunion intitulée "radiofréquence, santé, environnement" se tiendra le
26 mars, a indiqué mercredi le ministère de la Santé.
_ La décision tombe après que deux opérateurs, SFR le 16 février et Bouygues
Télécom le 4 février en appel, ont été condamnés à démonter une de leurs
antennes-relais, en raison de l'incertitude sur leur impact sanitaire.

Les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom craignent une multiplication
des procès. En invitant toutes les parties concernées, le gouvernement tente
d'apaiser et de clarifier le débat.
_ "Le gouvernement doit faire un choix: est-ce qu'il souhaite qu'on continue à
utiliser la téléphonie mobile ou pas?", a lancé mercredi Martin Bouygues, PDG du
groupe du même nom.

Pour le Premier ministre, l'"approche de précaution paraît justifiée" sur la
question de "l'impact sanitaire" de l'utilisation des téléphones mobiles, bien
que "les expertises disponibles ne permettent pas de conclure sur le lien
éventuel entre utilisation de téléphone mobile et un risque de cancer".
_ En revanche, selon lui, "l'hypothèse d'un risque pour la santé pour les
populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut
être retenue" en l'état actuel des connaissances et "compte tenu des faibles
niveaux d'exposition autour des ces installations".

La table-ronde réunira
autour de Mmes Bachelot et Jouanno et de la secrétaire d'Etat au Développement
de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, des scientifiques,
associations et représentants de collectivités territoriales.
_ Mme Kosciusko-Morizet, qui avait lancé cette idée d'un "Grenelle des
antennes" initialement envisagé le 19 mars, a pour sa part souligné mercredi la
nécessité de "faire écho à l'inquiétude des Français", même si la littérature
scientifique l'incite "à plus de réticence" sur l'usage du téléphone que sur
celui des antennes.

  • Pour l'Académie de médecine, les antennes ne présentent aucun risque
    démontré. "Les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux
    champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones
    portables : être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne
    la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30
    secondes", relève cette instance conseillère des pouvoirs publics.

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