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Une partie des archives du régime de Vichy ouvertes au grand public

Elles étaient jusqu'à présent réservées à quelques privilégiés : les archives de la police et de la justice sous le régime de Vichy et de la "transition" sont désormais déclassifiées et donc ouvertes au grand public. Une déclassification qui devrait notamment permettre d'éclairer la période d'épuration de l'après-guerre, estime l'historienne Annette Wieviorka.
Article rédigé par franceinfo
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  (Poignée de main entre le Maréchal Pétain et Adolph Hitler dans la ville de Montoire, le 24 octobre 1940 © Maxppp)

Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement a ouvert au public les archives de la police et de la justice sous le régime de Vichy du Maréchal Pétain. L'arrêté a été publié au Journal officiel le 24 décembre et il entrera en vigueur ce mardi.

Quels sont les documents concernés ? "A la fois les archives des juridictions d'exception de Vichy mais aussi des archives de recherche des criminels de guerre nazis. Mais c'est aussi les archives des juridictions d'exception mises sur pied à la Libération :  Cours de justice, Chambres civiques ", explique Annette Wieviorka, historienne spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.

Que va changer cette déclassification ? 

Que va changer cette déclassification, à l'origine demandée par un collectif d'historiens spécialistes de la Seconde Guerre mondiale ? D'abord elle démocratise l'accès à ces documents, jusque-là chasse gardée de quelques chercheurs, explique Annette Wieviorka car "ces archives n'étaient ouvertes qu'à ceux qui faisaient une demande de dérogation ". 

Surtout, ces archives permettront, selon l'historienne de "multiplier les études sur la période qui suit la Seconde Guerre mondiale, pas simplement sur la guerre. Cela va permettre de renouveler toutes les études sur l'épuration et sur la transition entre la période de l'Occupation allemande et du régime de Vichy et le retour à la République . Et de se pencher, entre autres, sur les "peines d'ingnité nationale" prononcées par certaines Chambres civiques au lendemain de la guerre. Un sujet qui pourrait faire écho au débat public de ces derniers jours sur la déchéance de la nationalité.  

L'ouverture au public de ces archives "va permettre de renouveler toutes les études sur l'épuration" (Annette Wieviorka)

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